Petite virée en terre chamoniarde en ce début de semaine. Après avoir mendié une benne en début de journée lundi, et nous être acquittés des 78 euros demandés par les maîtres des lieux, nous anticipons la petite nuit à venir en effectuant une sieste sur la place de l'Aiguille du Midi en attendant l'heure de notre transfert vers les cimes.
2h plus tard, nous nous entassons dans la benne au rythme des "put your bags off", et autres "move forward please". Nous arrivons là-haut vers 17h, à temps pour nous rendre à la réception du camping du Col du Midi qui nous indique un charmant emplacement situé sous le refuge des Cosmiques : vue imprenable sur le Tacul et la descente du lendemain. Quelques cordés remontent épuisées vers l'Aiguille dans l'espoir de chopper la dernière benne.
Nous nous installons pour un bon diner : tout au long de la soirée, des cordées circulent autour du camping du Col du Midi, on ne sait si elles partent ou rentrent. Celles qui rentrent du Grand Capucin semblent particulièrement rôties. On flânce un peu en observant la lumière baisser, et puis à 21h, au lit !
1h15, le réveil sonne, la nuit n'a pas été trop fraîche à 3550, en revanche, les chaussures, trempées par la descente de l'Aiguille en fin d'après-midi, sont toujours bien humides, ce qui m'inquiète pour la suite de la journée. On petit déjeune dans les duvets malgré la relative douceur de la nuit.
Nous nous mettons en route en direction du Cirque Maudit, le regel est assez variable : sur certaines sections, on peut s'éloigner de la trace commodément, mais sur d'autres, le moindre écart nous fait passer à travers. On doute un peu des conditions, mais on se dit que le couloir d'attaque sera un bon indicateur. On arrive dans ledit Cirque où nous dépassons le camping des lieux, et nous dirigeons vers le couloir d'attaque de la Kuffner. Une cordée est devant nous, et 3 nous suivent. Toutes viennent de Torino.
La rimaye passe très bien grâce aux déjections issues du couloir qui la bouche. Celui-ci se remonte bien grâce à une neige couic assez agréable. S'en suit une jolie arête de neige, puis une belle section de mixte. Le jour se lève, et le paysage est magnifique : des nuages se forment sur les reliefs côté italien, apportant un supplément d'ambiance à un cadre déjà splendide.Une zone de mixte plus tard et une probable erreur d'itinéraire qui nous aura valu une bonne suée, nous voilà sur l'arête neigeuse qui mène au pied de l'Androsace, passage emblématique de la voie. Celle-ci se contourne dans une neige un peu bof, puis on termine par quelques longueurs de mixte agréable où l'on trouve un peu de glace qui permet d'ancrer agréablement.
Sortie sur l'arête, on prend le temps de manger un bout de fromage. Je scrute si l'on aperçoit un irréductible skieur en Ubac 95 édition limitée, mais point de divine apparition sur le Maudit. La neige apportée par la perturbation de samedi est encore froide là-haut, et il y a bien encore quelques skieurs présents ici, venus chasser quelques virages.
Check météo pour le mercredi, le temps est annoncé incertain à tendance orageuse, on trace jusqu'au camping (façon de parler parce que c'est long), on plie le camp, et on remonte à la benne. Fin du bal.
8 Commentaires
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Bonne course pour samedi, si ca regele bien les conditions sont pas mal avec un bel enneigement , j’ai mis un CR sur c2c si jamais besoin de complément.
Et moi aussi je suis démonté, un peu moins la motiv 😅
T'as pu profiter de quoi de beau hier ?
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