Ces vastes étendues sauvages encore préservées sont l'occasion de prendre un grand bol d'air frais. Ici la faune est bien présente : vous pourrez très sûrement observer de grosses boules de poils que sont les marmottes. Avec un peu de chance, vous verrez alors gambader dans les pentes abruptes quelques chamois ou bouquetins.
Nous apprécions le fort contraste entre l’accès aux plateaux où se concentre une bonne partie du dénivelé et lesdits plateaux. L’impressionnante ambiance montagneuse vous accueillera au pied de ces immenses falaises peuplées d’animaux au petit matin. On s’y sent tout petit ! Nous surplombons dans cette première partie le paysage Diois avant de basculer dans un tout autre univers.
De là, le terrain vallonné s'étend sur de nombreux kilomètres. Vous passerez ainsi par les principaux points d'intérêts de la partie sud des plateaux.
Le premier est le point de vue sur la cabane de Chaumailloux et sur le Pas de l'Aiguille. Le Mont Aiguille fut la première montagne gravie en mode alpin (avec des "équipements de sécurité") en 1492 à la demande du roi de France. Il s'agit donc du berceau de l'escalade et de l'alpinisme. Au Pas de l’Aiguille se trouve un mémorial qui raconte l’héroïsme de la résistance lors de la deuxième guerre mondiale. Les Hauts Plateaux furent la cible de nombreux bombardements. Vous pourrez observer d'impressionnants éclats d’obus qui jalonnent votre itinéraire.
Vous rejoindrez ensuite la plaine de l'arbre taillé. Sur le coté Nord de cette plaine se trouve une carrière romaine d'où étaient extraits d'énormes blocs de pierre destinés à construire les monuments de la ville de Die. Ensuite, direction la cabane des Aiguillettes, au pied du grand Veymont qui culmine le Vercors du haut de ses 2341 m d’altitude.
Vous emprunterez ensuite le chemin du retour qui passe par le vallon de pré Peyret et sa jolie cabane puis vous emprunterez le Pas de Chabrinel.
Les plateaux offrent un terrain relativement facile à marcher et les sentiers sont bien balisés. Cependant, de nombreux pièges sont présents et mieux vaut ne pas les sous estimer !
L’un d’entre eux, c’est le brouillard, il vaut mieux éviter de s'y aventurer dans ces conditions car l'orientation peut vite devenir laborieuse. Les locaux le savent ! Attention aussi à ne pas se faire prendre par les orages très fréquents en période estivale, les nombreux arbres foudroyés en sont témoins. Sur ces plateaux chaque randonneur est très exposé.
Le port du casque est vivement conseillé à l'aplomb des falaises en raison des fréquentes chutes de pierres qui peuvent être provoquées par la faune lors de votre passage. Pensez à le mettre assez tôt, dès qu’une masse rocheuse vous surplombe.
Veuillez apporter toute l'eau dont vous aurez besoin car elle se fait rare là-haut. Il y a deux sources sur le circuit mais celle-ci peuvent être asséchées lors des étés particulièrement secs.
Vous pourrez observer des curiosités géologiques nommées "scialets". Il s'agit de gouffres parfois profonds. Par temps de brouillard ou recouverts par la neige durant l'hiver il faudra prêter attention à ne pas tomber dedans !
Comme partout dans les Alpes, le Vercors est un lieu où se déroulent des activités pastorales. Attention aux patous qui gardent les troupeaux. Si les moutons se trouvent sur votre chemin, il est plus sage de les contourner afin d'éviter toute mauvaise surprise avec leurs gardes.
Plusieurs cabanes sur le chemin peuvent permettre de passer la nuit. Cet itinéraire peut être réalisé sur deux jours en faisant une halte à la cabane des Aiguillettes par exemple. (Capacité d'accueil de 4 personnes maximum.)
Pour finir, il s’agit d’une réserve nationale où de nombreuses interdictions sont appliquées afin de ne pas perturber la faune. Les drones, la cueillette et les feux y sont par exemple interdits. Pour ceux qui aiment se promener avec leurs compagnons à quatre pattes, il faudra passer votre chemin car ici les chiens sont interdits, même tenus en laisse. Le bivouac est autorisé de 17h à 9h.
Cette randonnée fait 30,6 km avec 1515 m de dénivelé. La boucle se fait au départ de Romeyer au lieu dit "Le Château" où il est possible de garer sa voiture (il est vivement conseillé de ne rien laisser dedans). De là, il faut monter par des sentiers parfois très raides jusqu'aux plateaux. Nous vous avons concocté une variante par un chemin proposant une pente plus douce (en bleu sur la carte). Il s'agit d'un chemin forestier tandis que le chemin raide monte dans un pierrier face à de hautes falaises. À vous de choisir !
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