Avis KXONE BARAM 200 2017

Amateur de balades et de descentes sportives en kayak et canoé depuis mon adolescence, j’ai décidé d’investir dans une embarcation gonflable pour ne pas avoir les contraintes de transport d’une coque rigide. Pratiquant modéré, je me suis orienté sur un kayak gonflable de 2 places qui répond aussi bien au besoin des débutants que des pratiquants expérimentés. Avec un budget de 500 euros maximum, après avoir vu ce modèle en magasin, j’ai fait confiance à un revendeur spécialisé de la place paloise. Après un an d’utilisation, voici mon retour sur ce BARAM 200 de chez KXONE que j’ai acheté en prenant une paire de double rame (ça aide un peu !).

Descriptif et technicité :

Le fabricant KXONE est sud-coréen est un des leaders mondiaux dans la fabrication d’embarcations gonflables (canoé, kayak, SUP). Les quatre valeurs de l’entreprise sont l’innovation, la qualité, le service client et le rapport qualité/prix. Il fabrique plus de 40000 embarcations (jusqu’à 7m) par an et possède plus de 300 moules de fabrication.

Les informations fournies (traduites de l’anglais et synthétisées) pour ce Baram200 :

• Solide, durable, compact et léger, c’est un modèle avec une grande manœuvrabilité et une excellente stabilité. Le fond en V apporte l’esthétique et une stabilité accrue, même dans eaux vives. La couverture de plancher et la coque des chambres latérales sont construites en nylon d'Oxford extra-fort à 840 deniers et protégées par un revêtement de polyuréthane.

• La grande rigidité et la fermeté de l’embarcation concourt à une glisse et une rame plus facile et donc à une meilleure performance. Le fond et le tiers des chambres latérales sont faites de tissu très résistant (1000 deniers), fournissant une bonne rigidité et durabilité, une résistance à l’abrasion importante et une meilleure rétention d’air.

• Les solides fermetures éclair sur les boudins latéraux et le plancher permettent un accès facile à la coque intérieure pour remplacer ou réparer des chambres gonflables. Les sièges à fermeture éclair réglables sont garnis d’un mousse très dense et compcte fournissant une assise confortable.

• De multiples anneaux en D sur les boudins et les sangles sur les sièges permettent d'ajuster la position des places et ce, aussi bien pour un ou deux sièges. Les virures directionnelles de l’embarcation et la dérive procurent une glisse et une rame plus performante.

• Les valves extra-larges à vis sont conçues pour un gonflage et dégonflage rapide. Une valve de vidage extra-large est placée sur le plancher, à l’arrière du kayak. Une poignée de transport est présente à chaque extrémité de l’embarcation.

• Les dimensions de ce Baran 200 : Longueur 335cm, Largeur 95 cm, Poids 15 kg, capacité < 200 kg. Un sac de transport, un sac avec gonfleur, un kit de réparation, 2 sièges réglables à zip, une dérive un mode d'emploi sont fournies avec. Les principales instructions et recommandations sont également imprimées sur le textile du kayak (cf photo).

Mon expérience :

Les premières journées de test se sont déroulées en Espagne sur des lacs dans les provinces de l’Aragon et de la Navarre. Avant de le gonfler, il y a le transport. J’ai apprécié le volume réduit du sac de transport (75X45X25cm) qui contient l’embarcation, le gonfleur et les deux sièges.

• Le format est rectangulaire et les deux sangles poignées permettent de bouger le paquet de 15 kg facilement dans la voiture et jusqu’à la berge de départ. On aimerait une poignée confort pour réunir les 2 sangles du sac et une option bretelles sur la housse pour le porter en mode sac à dos.

• Avant le gonflage, il ne faut pas oublier de mettre la dérive qui s’insère et se clippe facilement sur le fond. Cet oubli m’a coûté quelques dégonflages lors des premières utilisations ! En rivière, la dérive n’est pas nécessaire à la différence d’un plan d’eau calme pour lequel on a besoin d’une aide directionnelle.

• Le gonflage est rapide avec ces grosses valves à vis et le gonfleur à pied fourni. Comme rappelé sur les impressions présentes sur le kayak, on commence par les deux boudins et on finit par le plancher en prenant soin de bien visser les bouchons. On pense aussi à fermer la valve de vidange qui a servi lors de la dernière sortie sinon on part de la berge et on a un bain de siège un peu plus tard !

• Le positionnement des sièges avec les gros scratchs est efficace et fonctionnel. Une fois bien positionné, il faut fixer les sangle avant et arrières pour chacune des assises afin d’avoir des dossiers bien rigides et droits pour la position du dos.

• Les deux poignées de transport du kayak sont pratiques pour l’approche et la mise à l’eau mais pourraient être plus confortables. Les cordes élastiques présentes sur les extrémités de l’embarcation permettent d’attacher pas mal de choses telles que tongs, mousquetons pour sac, protection thermique…L’espace pour les jambes est suffisant bien que je mesure 1m90 et ma coéquipière 1m65. On emmène souvent un sac à dos et deux bidons étanches de 5L et l’espace disponible est suffisant pour le rangement.

• Avec une bonne synchronisation des pagayeurs, la glisse est agréable et la conduite est facile et bien directionnelle si on n’a pas oublié la dérive ;). La rigidité de l’embarcation est bonne et la pression des chambres à air ne faiblit pas en cours de journée. Le confort des sièges est agréable et la position du dos sur le dossier bien réglé permet d'avoir une bonne posture pour pagayer Quand il faut le sortir de l’eau sur une berge, les poignées sont utiles mais il faut faire attention en posant l’embarcation : la dérive est fixée et inamovible et donc il faut avoir un posé délicat pour ne pas endommager le précieux accessoire. La dérive est désormais bien rayée avec les frottements sur les roches des bords de berge.

• Après une journée sur un lac avec de la terre glaise, le textile du kayak est vite très sale et la terre est dure à enlever avec la main et de l’eau. Il vaut mieux un jet d’eau et une bonne brosse pour enlever ce type de terre si collante.

• Le séchage du textile est assez rapide mais il faut être tactique pour enlever toute l’humidité. Il faut le faire sécher à l’envers et incliné du côté de la valve de vidange ouverte pour bien évacuer toute l’eau.

• Une fois bien sec, le pliage est agréable et facile : on enlève la dérive, on évacue l’air très rapidement avec les valves et on replie les boudins latéraux vers l’intérieur pour avoir une largeur acceptable pour le sac de rangement. On plie ensuite le tout selon un format rectangulaire en respectant la dimension du sac.

Ce kayak a connu des lacs et les gaves du Sud-Ouest, il n’a pas connu encore de rivières de classe 3 avec pas mal d’obstacles notamment rocheux. Il n’a pas a testé encore à son maximum mais la solidité de la construction semble plutôt bonne. Le textile est résistant et n’a connu encore aucun accroc.

Verdict !

Ce modèle de kayak gonflable 2 places d’entrée de gamme répond parfaitement à mes attentes de compacité, de glisse et de modularité. Le volume plié permet de pouvoir accéder à tous les spots et de préparer l’embarcation en moins de 15mn. La navigation, seul ou à deux, apporte de bons plaisirs et le confort des assises est suffisant. Je recommande donc ce modèle pour tout amateur de balades aquatiques cherchant un modèle efficace et avec un très bon rapport qualité/prix.