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Grâce à ce test privé atypique, nous voilà parti, avec mon ami LudoG, sur les routes alpines pour un long week-end de Novembre, au volant du vaisseau amiral de la flotte de Blacksheep, le California Confort.
LudoG ayant dégainé son retour avant moi dans cet excellent article, je ne reviendrai que très brièvement sur les caractéristiques techniques de la bête, que vous pouvez aisément retrouver sur le site de Blacksheep.
Idem sur les autres offres et véhicules proposés, dont certains ont été testés par la communauté Outzer, ici, là, là ou encore là.
Je vais donc plutôt vous parler du ressenti que j’ai pu avoir sur ces 3 jours, de « l’expérience utilisateur », comme on dit dans la novlangue des écoles de commerce.
Blacksheep, réservation, accueil et services :
Service impeccable au téléphone pour caler les dates et modalités de réservation, on m’explique tout ce qui est inclus ou en option, avec une flexibilité possible jusqu’à la dernière minute, qui permet, au comptoir le jour de départ, de rajouter assurances, options ou conducteurs complémentaires.
A l’arrivée à l’agence de Lyon (Rilleux-la-Pape pour être précis), nous sommes accueillis de façon très sympathique pour déférer aux modalités administratives et faire l’état des lieux du véhicule.
S’en suivent les explications techniques (comment déplier le toit, comment vidanger les eaux grises etc.), rapides et efficaces, là encore, c’est clair, précis et rodé.
Au bout d’une grosse demi-heure, nous voilà on the road again !
Le véhicule porteur, une base VW Transporter 4 motion :
Transporter, Multivan, California… autant de synonymes pour un même véhicule selon qu’il soit en version utilitaire, minibus ou camping-car aménagé.
Le California se veut être le descendant du mythique Combi Volkswagen, dont la légende s’est construite autour de l’imaginaire des hippies dans les années 70, du flower power, tout ça tout ça.
Les hippies ont vieilli, et se sont visiblement embourgeoisés quand on constate le prix catalogue de la bête, proche des 60 000€. En prenant de l’âge et du pouvoir d’achat, nos sympathiques baby-boomers ont également réclamé davantage de confort, et l’aménagement, plutôt très spartiate sur les combi historiques, est, sur le California, très très haut de gamme. Mais vraiment très (très, très, très) haut de gamme ! Le partenariat entre Volkswagen et Westfalia n’est plus en vigueur sur cette version T6, mais on retrouve l’esprit de l’équipeur allemand, avec un assemblage aux petits oignons, et une conception particulièrement bien pensée.
Côté route, on a affaire à une base Transporter T6, avec toutes les options modernes à disposition, et un confort de conduite parfait (notamment la position haute que j’apprécie particulièrement pour les longs trajets). 4 roues motrices sur notre version, 150 chevaux, moins de 2 mètres de haut, bref, c’est les avantages d’une voiture, sans les inconvénients d’un camping-car mastodonte.
La vie à bord du California Confort :
Nous avons vécu 3 jours à 2 dans le California, qui est prévu pour 4 personnes. Pour la saison (automne bien avancé), c’est très confortable en terme d’espace, mais il est à parier que l’on aurait été à l’étroit à 4 personnes. En été, la vie dehors que permettent le auvent et le mobilier de camping (intégrés) offrent la possibilité d’agrandir la zone de vie, mais par températures très fraîches comme c’était le cas, je pense que le véhicule est mieux adapté pour 2 ou 3 adultes.
Pour ce qui est de l’ergonomie, je n’ai pas trouvé de gros point noir. Les rangements sont parfaits, on peut déplier facilement la table, cuisiner aussi bien qu’a la maison (ou presque), et accéder à l’évier ou au frigo sans soucis. Les ustensiles de cuisines (fournis), sont nombreux et de bonne facture, rien ne nous a manqué. Le passage du mode « route » au mode « camping » est simple et rapide. On tourne les sièges, on sort la table, on lève le toit pouvoir tenir debout, en 5 minutes chrono, c’est fait !
Côté nuit, le comble du luxe est le toit relevable motorisé (quand on vous dit que les utilisateurs du Combi se sont embourgeoisés !). 10 secondes à déplier ou replier, et la possibilité de relever l’espace de couchage pour se tenir debout. En bas, on construit un lit très correct avec la banquette arrière et en haut, c’est un vrai couchage, avec matelas en mousse haute densité. Avec les rideaux intégrés dans les équipements ou aimantés, on s’isole très rapidement de l’extérieur en construisant son petit cocon pour la nuit.
Nous avons passé deux nuits à 1800m et 1600m d’altitude, dans l’Oisans et en Chartreuse. Le chauffage stationnaire est efficace, et assez rapide, malgré parfois quelques relents d'odeurs de pétrole. Il permet d’atteindre rapidement une vingtaine de degrés, même avec des températures négatives dehors. En revanche, et comme on pouvait s’y attendre, il n’est efficace qu’en bas. La partie haute, en toile par définition très peu isolante, s’est avérée particulièrement fraîche et ne pourra être utilisée en hiver qu’avec un sac de couchage performant.
Pour résumer notre UX (user experience), lors de ces 3 jours à bord du California Confort de chez Blacksheep :
> > Ce que l’on peut faire :
- Rouler, même longtemps
- Monter les 21 lacets de l’Alpe d’Huez plus vite que Marco Pantani
- Passer sous les portiques de moins de 2 mètres
- Manger chaud, confortablement, au sec, et faire sa vaisselle
- Dormir un peu n’importe où dans des bonnes conditions
- Se laver les dents, se doucher à l’eau froide (à l’extérieur cependant)
- Tenir 3 jours en totale autonomie (eau, gaz, pétrole, batteries et même liquide lave glace !)
- Partir en road trip, à 4, adultes ou enfants
- Rendre le véhicule 24/24h et 7/7j
> > Ce que l’on ne peut pas faire :
- Du tout terrain, malgré les 4 roues motrices
- Dormir en haut, en hiver ,sans équipement adéquat
- Prendre une douche chaude
- Faire pipi et caca à l’intérieur
- Se passer d’une nuit-étape en camping ou sur une aire aménagée plus de 3/4 jours
- Partir à 4 adultes en hiver, sauf à aimer une très grande promiscuité
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