Avis La Sportiva Akasha 2019

Après ma première grosse course de la saison, place au premier test de la saison.

J’ai pu tester les Akasha sur les 82km de la Maxi-Race d’Annecy en mai dernier et j’ai effectué toute ma préparation avec. Elles ont donc près de 500km aujourd’hui, ce qui me permet d’avoir un ressenti global sur ce modèle.

A noté que je n’ai pas l’habitude de courir avec des chaussures aussi amorties mais une blessure au pied survenue en fin d’année dernière m’a fait choisir ce modèle, décrit comme le plus amortissant de la gamme par la marque, non sans appréhension…

Aspect général : on reconnait rapidement le style La Sportiva, la conception parait très robuste. En revanche, dès le premier enfilage, ça me parait très gros!!! C’est en effet un modèle large, vraiment confort, pour un poids donné par la marque à 660g la paire. Aucun doute, je pars donc sur un modèle taillé pour la longue distance…

Le serrage : Style très classique dans le système de serrage à lacet. Celui-ci enveloppe très bien le pied et les lacets sont légèrement élastiques, ce qui permet d’obtenir un serrage homogène sans point de pression particulier. On trouve facilement la force de serrage qui nous convient sans revenir dessus. Pas de soucis donc sur ce point.

Le chaussant : Comme expliqué plus haut, le chaussant est large et vraiment très confort. Il y a de la place dans la tow-box pour laisser respirer les orteils. Pour autant, le pied ne bouge pas. En effet, il est très bien maintenu par une bande élastique relié à la languette. Une petite sangle place à l’arrière de la chaussure facilite l’enfilage, il peut aussi être utilisé pour les faire pendre pour les faire sécher. C’est un classique, mais c’est bien pratique.

Le confort / dynamisme : Comme prévu, les Akasha sont extrêmement confortables. Le confort ressenti à l’enfilage ne vous quitte plus même après plusieurs heures de courses. Pas le moindre échauffement, pas la moindre gêne, même sur des sorties bien techniques comme on en a dans l’Hérault… C’est vraiment la chaussure idéale si vous rechercher le top du confort. Côté dynamisme, ce modèle pâti de son poids et de son confort. C’est sûr qu’en relance ou sur les parties de bitume, ça manque clairement de punch. La marque revendique la technologie trail rocker, facilitant le déroulé du pied, personnellement, je n’ai pas trouvé cela révolutionnaire mais cela dépend probablement de la foulée du coureur. Je les trouve clairement moins dynamiques que les Salomon Sense Ultra que j’utilisais précédemment, prédestinées aux mêmes types de sorties.

Accroche : sur mes 3 mois de préparation à la Maxi-Race, j’ai eu l’occasion de les tester sur tous types de terrains et de conditions météorologiques. Sur terrains secs, rocailleux et en sous-bois, impossible de les prendre en défaut surtout que la stabilité de la chaussure est excellente (normal avec une telle largeur...). La semelle adhère parfaitement même en descente rapide. Sur terrains humides, l’accroche est tout à fait raisonnable. Après avoir traverser une zone très boueuse, celle-ci n’est pas difficile à détacher de la semelle. En effet, les crampons sont suffisamment espacés pour que rien ne s’y coince. C’est globalement un très bon point pour ce modèle.

Solidité : je l’avais dit en introduction, ces La Sportiva inspirent la confiance et la qualité de fabrication. A l’usage, elles ne m’ont pas fait mentir. C’est réellement des Bulldozers!!! Les crampons sont encore très présents après 500km d’utilisation quand certains modèles sont KO après 300km… L’empeigne est également nickel, pas la moindre trace d’usure au niveau du pli des métatarses, point sensible de pas mal de chaussures. Seul quelques chocs sur le côté de la chaussure les ont légèrement abimé mais rien d’alarment.

Pour conclure, ce modèle tient toutes ses promesses, les 3 points revendiqués par La Sportiva sur les Akasha étant protection, confort et amorti. Cela résume parfaitement mon ressenti sur ce modèle, j'y ajouterai également "stabilité". Pas sûr pour autant que j’en reprendrai un modèle si j’en avais l’occasion, préférant les chaussures plus proches du sol et plus dynamiques, à moins de me mettre en objectif un parcours bien technique nécessitant un maximum de protection pour éviter les blessures et une fatigue précoce du pieds.