Trois jours de trek avec bivouac dans la vallée des Merveilles.
Itinéraire prévu :
Étape 1 : Pont du Countet - Refuge des Merveilles ( 6 km - 830 D+ - 400 D-)
Etape 2 : Refuge des Merveilles - Refuge de Nice ( 10 km - 760 D+ - 670 D-)
Etape 3 : Refuge de Nice - Pont du countet ( 5,5 km - 30 D+ - 600 D-)
Nous prenons la route vendredi matin. Direction le pont du Countet (Lieu stratégique de la Gordolasque où débute de magnifique randonnée). Après une heure de route, nous laissons la voiture et prenons la direction du refuge des Merveilles. L'ascension jusqu'au pas de l'arpette est d'environ 3 km pour 850 m de D+. Après environ une heure de lacet dans la forêt, nous arrivons sur un petit alpage. Le paysage alpin se dessine. Le ciel est bleu et le temps est doux, nous faisons une petite pause au bord de la rivière. Les premiers chamois et les premières marmottes se présentent. Le spectacle est magnifique. Nous continuons le chemin est arrivons au bout d'une heure au pas de l'Arpette qui culmine à 2510m d'altitude. Nous entrons à cet endroit dans la vallée des Merveilles (Attention !! Il est obligatoire d'avoir des embouts en caoutchouc aux bâtons pour pouvoir les utiliser. De plus, il est d'interdit de sortir du sentier balisé sans un guide des gravures rupestres). Nous voyons au loin le lac de la fourca et le lac long supérieur, c'est à côté de ce dernier que se trouve le refuge des Merveilles. Nous entamons la descente, environ 2,5 km pour 400 D-. Nous croisons un berger et son troupeau de brebis brigasque. Nous les laissons passer et finissons la descente jusqu'au refuge des Merveilles. Une pause repas s'impose ainsi qu'une petite sieste au bord du lac. Nous montons le bivouac à l'abri du vent, mangeons un bon repas chaud, et nous couchons tôt.
Après une bonne nuit de sommeil, nous replions le bivouac. Le petit-déjeuner du refuge englouti, nous partons pour cette deuxième journée. Au refuge, on nous prévient de quelques névés sur la baisse de Basto (accessible en bonnes chaussures et en bâton de randonnée). Le départ se fait sous le ciel bleu. Les groupes pour les gravures rupestres partent avec leurs guides. L'ascension jusqu’au bas de la baisse de Valmasque se fait en douceur. Nous traversons une zone protégée où il est interdit de sortir des sentiers. Nous voyons bien les endroits indiqués de gravures, mais n'en voyons aucune malheureusement. La dernière ascension se fait dans un pierrier assez pentu. La baisse de Valmasque se situe à 2549 m d’altitude et offre une vision sur le lac de Basto et surtout à ce moment même sur un temps plutôt sombre vers la baisse de Basto… Prochain col à monter !! Pas le choix, nous descendons vers le lac avant de bifurquer à gauche direction la baisse de Basto. Quelques névés persistent dans la montée, mais rien comparés à ce qui nous attend. 250 m de D+ plus loin, nous arrivons à la Baisse de Basto qui culmine à 2 693 m d’altitude (le sommet le plus haut de notre périple.). Nous apercevons une série de lacs de là-haut, dont le lac Niré. Les premiers pas dans la descente sont très pentus et nous arrivons vite sur un énorme névé dans une pente bien pentu !!!! Un type le descend sur les fesses et nous efface les traces des randonneurs montants. Mon amie me fait des traces assez belles pour que je puisse passer avec moins de peur. La neige est molle, cela nous rassure. Nous finissons quelques fois sur les fesses à faire de la luge. Finalement, ça se fait ! Mais avec des crampons, cela aurait été plus simple. Après une bonne demi-heure de descente, nous arrivons aux abords des lacs, nous les longeons. Le lac Niré est encore à moitié gelé. Le spectacle est magnifique. Le temps est toujours aussi couvert, mais la pluie nous a épargnées. Nous préférons continuer le chemin pour arriver le plus rapidement au refuge. Encore une petite descente après les lacs passés et nous arrivons au refuge de Nice. Fin de cette deuxième étape. Une petite tarte a la myrtille plus tard, et après nous être réchauffer, nous profitons du spectacle des chamois et des bouquetins qui ont installé leur lieu de vie proche du refuge.Nous montons le bivouac sous un temps encore bien couvert. Après un bon repas, nous nous mettons au lit, le temps commence à se dégager.
La nuit fut calme et chaude, bercée par le bruit de la rivière. Après un bon petit déjeuner, nous reprenons la route du pont du Countet. Une journée sous le signe de la descente aujourd'hui. Nous quittons le refuge et longeons le lac de la Foux et entamons notre descente jusqu'au mur des Italiens. Nous croiserons encore ce jour bon nombre de chamois et de bouquetins. Une fois ce mur passé, la descente se fait moins raide, et est en lacet jusqu'à rejoindre la rivière. Nous prenons notre temps pour se poser au bord de l'eau et profiter encore un peu plus du paysage de carte postale de la Gordolasque. Après 5,5 km et environ 600 de D-, nous retrouvons notre voiture.
Nous aurions voulu, pour cette dernière étape, gravir le Mont Clapier (sommet de la frontière franco-italienne situé à 3 045 m d'altitude). Au vu de l'année exceptionnelle en neige que nous avons connu, les gardiens du refuge nous l'ont fortement déconseillé en dépit de la neige encore bien présente sur le sommet. Nous reviendrons une prochaine fois.
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