7/10
Confort
Accroche
Solidité
Maintien
Stabilité
Amorti
5 avis |
Note moyenne 8,4/10
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Les Speedcross ont été ma porte d’entrée dans le trail. Rétrospectivement, le choix de cette chaussure fût une erreur. Une erreur relative puisque puisqu’il s’agit de bonnes chaussures de trail, elles ont un look d’enfer, elles donnent envie d’aller loin, Salomon y va très fort sur la promotion de sa chaussure vitrine. Pour autant, elle est loin d’être polyvalente, la SpeedCross est, comme son nom l’indique, spécialisée pour les terrains gras : son vrai domaine de performance.
La version 5 de cette Speedcross n’est pas une révolution, quelques améliorations ont été apportées sur la base de la V4 mais Salomon persiste et signe avec une paire de chaussure résolument agressive, ferme (et toujours aussi peu stable).
Côté look, je la trouve toujours plus attirante : adieu le jaune de la semelle, cette année c’est bi-ton. Un rouge écarlate pour le Mesh, des touches de gris anthracite / noir pour la semelle et l’armature de tige. C’est moderne, c’est technique, plutôt superbes je trouve.
Le chaussant et le confort
La tige en mesh a évolué. Visuellement ce tissu de la version 5 n’a pas le maillage quadrillé des années précédentes. Il semble plus souple, un peu moins de raideur, mais avec un tissage plus grossier. Est-ce un nouveau compromis entre résistance et recherche de légèreté ? En tout état de cause, ce mesh est robuste et assez indifférent aux sollicitations des terrains difficiles : peu empreint aux rayures, accros, griffures, etc ...
La tige est largement renforcée par une armature composée de la même matière que les renforts latéraux, qui remonte jusqu’aux passe-lacets. Cette armature est beaucoup plus recouvrante que les versions antérieures.
Cette version GTX est doublée à l’intérieure d’une membrane Gore-Tex. Dite imperméable, en effet, sur terrain humide ou lors de passages dans des flaques d’eau, aucune humidité ne pénètre. Mais évidemment, par mauvais temps, sous une pluie battante, l'eau finie toujours par rentrer par la cheville. Bien contre l’humidité, la membrane Gore-tex entrave la respirabilité de la chaussure, je l’a trouve moins respirante que la version classique.
La semelle est en matière Contagrip unique. Du talon jusqu’à l’avant du pied, elle remonte très haut, au dessus des orteils à l’avant de la chaussure. Le développé de la foulée se fait ainsi d’une manière très naturelle : on le ressent particulièrement en descente. Toutefois, les semelles sont raides, très raides tant en flexion qu’en compression. Procurant ainsi un bon dynamisme à la chaussure, même en terrain gras, mais la privant aussi d’amorti. L'amorti est très ferme, peu prononcé.
Les crampons, véritable arme de guerre de la SpeedCross sont de la même matière Contagrip que la semelle et leur longueur a encore été revue à la hausse. Les 2mm supplémentaires prétendus ne sont pas atteints, mais ils sont plus profond que la V4. Etant donné qu’il s’agit de la même matière que la semelle, ces crampons sont tout aussi raides : longueur prononcée + fermeture = instabilité. L’orientation des crampons en chevrons est inversée entre l’avant et l’arrière du pied. C’est parfait pour alterner montées et descentes, l’accroche est redoutable en montée, et précise en descente procurant une grande confiance.
Des renforts plus prononcés au niveau du talon et en bout de pied : ils sont placés pile aux endroits qui tapent contre les obstacles naturels. Robustes, ce sont de parfaits pare-boue, pare-chocs, …
Le poids, semelle en matière Contagrip + tige soudée renforcée + doublure Gore-Tex = poids élevé. 484g pour une pointure 44. Ce n’est pas énorme pour une paire de trail GTX, mais il s’agit de la moyenne haute, plutôt lourdes. Je n’ai pas eu la sensation de trainer des boulets au pied, mais pour des chaussures de ce poids, je m’attendais à plus de confort et plus d’amorti … et bien non.
Le drop est de 10mm. J’aime bien les drops prononcés procurant et incitant à une foulée « running » et dynamique. Le développé est facilité et amène à poursuivre l’effort. En revanche, cela n’apporte rien en descente ou sur de fortes pentes.
Le système QuickLace : j’en reviens un peu. Astucieux et précis, il permet de serrer d’un doigt le chausson. Plutôt innovant et bien pensé, ces lacets son fins et robustes (Salomon propose tout de même des lacets de rechange, est-ce le signe d’une solidité relative, notamment au niveau de la soudure ??). Toutefois, il faut veiller à bien serrer et ne pas hésiter à tirer pour assurer un maintien optimal. Le verrou de lacet doit être poussé à la base de la languette. Je dois systèmatiquement remettre de la tension / reserrer mes lacets après 1 ou 2 km après le départ … ! Est-ce parce que le verrou perd de la tension, ou que les lacets et la tige se détendent ? C’est un mystère : j’aime l’homogénéité du serrage, mais il manque de tenu, contrairement aux lacets traditionnels. Avantage du QuickLace : il n’y a plus de boucle de lacet qui ne dépassent (pouvant se prendre dans des obstacles naturels), le rangement dans la languette est ingénieux.
Le maintien est une conséquence directe du Quicklace approximatif et d’une tige soudée enveloppante. Aucun point de frottement ou point dur n’est ressenti. Le talon est fortement prononcé et dessiné. Une fois ces chaussures enfilées, on se sent comme calé par les talons qui remontent haut. J’aime cette sensation. La tige descend bas au niveau de ma malléole. Toutefois, la chaussure, si pas assez serrée, a tendance à tourner … ! Cumulé au manque de stabilité provoqué par des crampons raides et longs, le maintien du chausson est fortement altéré : ce qui est très perceptible sur des descentes en pente légère à moyenne et sur terrain pierreux.
Retours d’expériences en situations
Fermeté, peu d’amorti, instables, dynamiques et accrocheuses ces chaussures, ne sont pas polyvalentes.
Ces Speedcross GTX 5 sont idéales sur terrain gras, leur dynamisme, leur fermeté, leur accroche et leur imperméabilité en fond une chaussure spécialisée dans le trail boueux, de sous-bois, sur neige. Mais ce n’est pas une chaussure polyvalente, je n’en fait ma chaussure de sortie privilégiée.
Bref, elles sont très appropriées et à l’aise sur des terrains où les crampons peuvent se planter ! Elles assurent le job également si l’on souhaite une alternative aux chaussures d’approche, dans un souci de marcher léger.
Ces une deuxième paire à avoir dans son placard, pour ma part, je ne cours pas dans des conditions si grasses assez souvent pour en faire ma favorite. Toutefois, son prix reste acceptable et accessible pour s’offrir une seconde paire avec un look d’enfer !
Rappel des données constructeur (par Salomon) :
Semelle :
Intercalaire :
Drop :
Dessus :
Technologies :
Poids de la paire : 580 g
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