Ah, les Scott SuperTrac Ultra RC... Une chaussure presque mythique, portée par Andy Symonds et consorts pour décrocher des victoires mémorables à l’époque. Une paire qui a marqué l’histoire de la gamme Scott, et qui, contre toute attente, figure encore sur leur site officiel, malgré ses plus de 6 ans d’âge. Comme un bon vin, elle semble vouloir défier le temps (spoiler : ce n’est pas si simple).

Premier contact : une promesse alléchante

En ce moment, je passe mon temps à courir dans la neige et la boue. Autant dire que j’ai besoin d’accroche, pas de patins de danse classique. Quand j’ai vu que ces chaussures promettaient des crampons de 7 mm, un drop de 8 mm, et une semelle de 29 mm à 21 mm (assez fine pour sentir le terrain, mais pas trop non plus), je me suis dit : "C’est exactement ce qu’il me faut !"

En plus, les avis sont dithyrambiques, genre : "La chaussure parfaite pour ultra distances et terrains techniques !" Alors quand je tombe sur une paire neuve à... tenez-vous bien... 40 € au lieu de 170 €, j’ai littéralement bondi sur l’occasion.

"Le grand test (ou presque une épreuve de patience)"

Je commande donc ma taille habituelle : 47.5 (UK 12), la même que pour mes Kinabalu Enduro, dans lesquelles j’ai déjà fait des sorties monstrueuses de 15 à 20 heures dans le Mercantour. Les bases étaient solides.

Jour 1 : Je mets mes chaussettes de ski bien épaisses et enfile les chaussures. Après 30 minutes, je n’en pouvais plus.
Jour 2 : On change de stratégie. Chaussettes X-Socks classiques. C’est un peu mieux... mais après une heure, j’abandonne.
Jour 3 : Cette fois, chaussettes Marathon de Décathlon. Je joue avec le laçage, je fais de la muscu, des sauts plyométriques.
Verdict ? Toujours pas convaincu.

Le problème ? Pas une histoire de longueur, mais de largeur.

Mes orteils ont suffisamment de place à l’avant, mais... mon gros orteil et mon petit orteil sont comme pressés dans un étau. Bonjour la position hallux valgus ! Ça commence à ressembler à une chaussure de torture médiévale, et je sens déjà venir les douleurs au tibia, au tendon d’Achille, voire une bonne entorse pour couronner le tout.

Je les ai porté quand même pendant 6h !...a la maison !