Avis Garmin Fenix 3 2015

Achetée en juin 2015, cette version “saphir performer” propose la “ Fenix 3” montée avec un verre saphir inrayable ainsi que la ceinture cardio Garmin (à ne pas confondre avec les nouvelles Fenix 3 HRM performer disposant en plus d’un cardio au poignet). Elle dispose également d’un bracelet à maillon supplémentaire, relativement lourd mais terriblement élégant. L’écran est rond, en couleur, avec une définition très agréable à l’œil mais pas tactile (loué soit Garmin, cela préserve la batterie).

Le démarrage de la montre est très évident, ainsi que les différentes étapes de connexion. Connectée en wifi et en Bluetooth, la montre se synchronise automatiquement via la box ou via le téléphone en fonction de la connexion disponible. Une connexion par câble et pince est également possible mais elle ne sert pas souvent. Le câble à pince est donc la plupart du temps de côté, branché au secteur via l’adaptateur usb (classique) pour recharger la montre. L’autonomie annoncée est de 6 semaines en mode montre, et 18h en mode GPS (nous y reviendrons)

En activité la montre propose un très grand nombres de paramètres d’affichage. Ces affichages sont paramétrables via la gestion des écrans sur le téléphone, l’ordinateur ou directement sur la montre. Les paramètres sont variés et classés par « champs » : chrono, distance, vitesse, fréquence cardiaque, cadence, puissance, température, altitude, compas, navigation … Chaque champ comportant bien entendu une multitude de possibilités. Certains écrans complémentaires plus évolués sont également disponibles, notamment pour la visualisation précise des données issues de l’accéléromètre inclus dans la ceinture cardio.

Et c’est bien cet accéléromètre qui surprend par la qualité et la diversité des données fournies. Les temps de contacts avec le sol, l’élévation du buste ou encore la répartition de l’appui sur l’une ou l’autre des jambes peut paraître bien futile en premier lieu, mais l’analyse de ces données sur l’ordinateur après course donne de précieuses indications sur ce qu’il faut améliorer dans sa foulée ou au tout début d’une blessure.

Si la montre est principalement orientée trail, cyclisme (que je ne pratique que pour les déplacements personnels) et golf (non pratiqué), le reste des sports n’est pas oublié. En randonnée, si la performance est souvent moins recherchée, les fonctions classiques d’une montre de montagne (altimètre barométrique, baromètre, compas) sont bien présentes et permettent une utilisation de longue durée sans GPS. Ajouté à cela la navigation via le GPS (autonomie plus faible) tel qu’un parcours préparé à l’avance ou pour revenir sur ses pas et vous avez une montre plus qu’adaptée au milieu de la montagne (ne comptez pas sur un fond de carte). En ski alpin la montre se met automatiquement en pause lors des montés (ne pas utiliser le mode en ski de rando), et compte vos descentes. Rien d’extraordinaire mais sympathique pour notamment calculer les dénivelés négatifs effectués, voir votre vitesse maximale si vous êtes un peu joueur.

Passons à Garmin Connect. Une montre GPS n’étant rien sans une interface ordinateur performante, Garmin fait bien les choses et la visualisation des données est très facile. Une carte type Google Map pour votre parcours, sous laquelle s’additionne un grand nombre de graphique. Le détail de la courbe des graphiques est suffisamment précis pour facilement distinguer deux points de mesures, et si vos petits yeux sont un peu fatigués ou votre course très longue, une option de zoom permet évidemment d’isoler la période qui vous intéresse.

Mais la visualisation de vos activités n’est qu’une infime partie des possibilités offertes par Garmin Connect. Gestion des segments, comparaison avec les autres coureurs de la région, recherche d’itinéraires, construction d’itinéraires ou importation depuis une trace GPX externe, quasiment tout est possible. Et si tout cela n’est pas suffisant pour vous, l’importation automatique des données sous Strava ou Smashrun est bien entendu possible.

L’aspect social est donc forcément développé. Vous pouvez partager vos sorties sur les réseaux sociaux, mais surtout beaucoup plus intéressant, partager le live tracking de votre sortie via le téléphone. Avec un point par minute quand la connexion du téléphone le permet, le suivi est précis, et permet par exemple à vos supporters de savoir quand vous arriverez au col pour faire sonner la cloche et vous encourager dans votre course !

Cette connexion au téléphone permet également un échange de données dans l’autre sens. Vos notifications apparaissent sur votre montre (pendant ou en dehors des activités), et bien entendu tout est paramétrable sur le téléphone pour éviter d’être bombardé de notifications si par exemple vous avez le malheur d’avoir Twitter activé. La notification reste affichée à l’écran 30s (paramétrable), et se manifeste par une vibration très discrète de la montre . Certes l’intérêt peut paraître minime, mais éviter certains appels manqués, ou savoir si le message que vous avez reçu en plein effort est réellement important peut parfois être utile.

Enfin la montre fait également office de tracker d’activité. Comptage de vos pas, du nombre de marches d’escalier gravis, alerte d’inactivités, suivi du sommeil … Tout est centralisé sur le téléphone, qui avec la dernière mise à jour vous propose même des conseils pour améliorer votre vie au quotidien (désactivable).

Bien entendu tout n’est pas rose. Même si la montre est extrêmement séduisante, elle souffre encore de quelques petits soucis. La connexion au téléphone est par moment problématique : si quand l’association est faite, la déconnexion est très rare, certaines fois,si vous vous éloignez un peu trop du téléphone et perdez la connexion, la reprise du signal n’est pas toujours évidente. Venons-en à la batterie. Même si la performance est réellement bonne (comptez 5-6 jours d’autonomie avec 8h d’activité et toutes les options de connexion/suivit activé), certains bugs peuvent arriver et vider celle-ci en quelques heures (même si ce problème est de moins en moins fréquent avec les mises à jour). D’autre part, quelques options manquent cruellement (notamment le ski de randonnée en sport de base, même si on peut « construire » l’appli) ainsi que des visualisations plus adaptées dans certains sports sur Garmin Connect.

Pour finir revenons sur la montre en tant que telle. Celle-ci est extrêmement personnalisable. Le bracelet est très rapide à changer (deux vis à retirer, les tournevis sont fournis) et vous passez instantanément d’une montre typée sport à une montre urban. L’écran est entièrement personnalisable, deux écrans sont disponibles de base (analogique et numérique) mais vous pouvez télécharger des visuels très facilement. Vous pouvez même construire ces visuels si vous possédez quelques bases en java (SDK gratuit). Vous pouvez également ajouter différents écrans à faire défiler, aussi bien le baromètre que votre suivi de pas.

Pour conclure, vous l’aurez compris, j’adore cette montre. Ultra complète elle fait la liaison entre les montres connectées à l’autonomie négligeable et aux options « santé », et les montre GPS complètes mais souvent austères. Utilisables tous les jours, elle reste hyper performante dans toutes les activités. Le nombres de données exploitables est impressionnant, et leur utilisation ludique. On ne la quitte plus, et peu de choses sont à améliorer. 9/10 à cause des problèmes de connexion et de batterie occasionnels.