Avis Dakine Heli Pro 2007

2 avis Dakine Heli Pro.

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Note moyenne : 8/10
yrlab

Un modèle phare référence !

Avis sélectionné
Profil du testeur : 40 ans | 1,90m | 84kg | Expert | Gélos
Acheté : en magasin
Conditions du test : Durant 20 ans! Ski alpin, rando à ski/à pied, vtt, via ferrata, festival, sac de sport urbain

Points forts

Modularité, solidité des matériaux, qualité des accessoires et des finitions

Points faibles

Respirabilité dorsale, poche filet intérieure un peu étroite

J’ai acheté ce sac avant l’apparition de l’Euro et en même temps que mon premier D.V.A. Je souhaitais avoir un sac polyvalent pour le ski et la randonnée avec notamment les accessoires et les poches nécessaires pour le trio de sécurité et le port des skis/piolet. C’était il y a 20 ans et je me rappelle que je le trouvais couteux avant de me décider pour l’acquisition. Ce modèle phare étant toujours fonctionnel, l’Heli Pro 24 litres de Dakine méritait bien un avis détaillé.

Caractéristiques/spécifications :

- Une poche principale et centrale contenant une poche filet en mesh pour contenir une poche à eau avec une sortie pour la pipette

- Une poche secondaire et de moindre taille faite pour accueillir le godet de la pelle à neige

- Une poche à lunettes/masque/clefs en mesh sur le dessus avec un crochet mousqueton en plastique

- 2 portes matériel (manche de pelle/piolet) sur chaque côté du sac

- Une sangle thoracique réglable en hauteur

- Une ceinture ventrale avec une poche zippée

- Une boucle de sangle de port de ski qui se range dans une poche intégrée

- Deux sangles de rappel de charge/ port des skis/snowboard sur le haut du sac

- Poids : 1250 g

Mon expérience :

En mode ski de rando/rando

Contrairement au ski alpin, l’Heli Pro m’a encore accompagné cette saison pour de belles ascensions de sommet car l’airbag c’est bien, mais c’est lourd ! Comme le montre la photo avec les équipements prévus pour une rando où il vaut mieux avoir les crampons, la capacité de chargement arrive à ses limites. Il faut faire preuve d’un peu de Tétris mais on y arrive. Le piolet tient correctement sur le côté du sac mais vaut mieux pas avoir un 60 cm si on n’a pas de casque…

Une fois les équipements de sécurité et accessoires rangés, il ne reste plus beaucoup de place pour le sandwich mais on comprime et ça passe ! La poche extérieure permet une bonne modularité sans avoir à enlever les clips des sangles recouvrant le zip de l'espace de rangement principal.

Au niveau confort, l’âge avancé fait que les mousses sont un peu fatiguées et les bretelles appuient fort sur les trapèzes quand il faut faire de longs portages assez lourds. Les sangles prévues pour les skis assurent un portage en diagonale et celle-du haut ne bouge jamais mais après quelques heures de marche. Avec un poids modéré, le confort reste toujours bon et j'adore le maintient du sac à la descente des randonnées pédestres, on peut dévaler les pierriers à grande vitesse et courir sur les terrains stables sans avoir de gênes.

Au niveau respirabilité, le sac a été plus pensé pour être porté sur une veste de ski et plutôt pour une pratique de ski alpin. Le dos du sac et les mousses qui la composent sont donc en contact permanent avec le porteur. Avec des températures printanières et uniquement un sous-vêtement technique, le dos est donc vite mouillé car l’air ne circule pas vraiment. Ce n’est donc pas le meilleur sac pour les randonnées à ski de ce côté-là mais il fait le travail.

Avec ces 1.25 kg, ce sac n’est pas des plus légers mais on si on ne recherche pas les performances absolues d’un collant-pipette alors on oublie vite ce surpoids à comparer d’un sac typé alpinisme qui va peser moins pour un volume de rangement supérieur.

En mode (f)estival-outdoor

Pour les randonnées à la journée, via ferrata, escalade, vtt, c’est aussi un parfait compagnon du moment que les 24 L suffisent à emmener ce que l’on souhaite. Le sac permet une belle liberté de mouvement et notamment en mode "grimpe".

Au vu de la fatigue des mousses, j’ai pris un autre sac dès lors qu’il fallait porter un volume et poids important.

Faisant de la photo, le volume devient trop limite pour emporter différents objectifs, trépied mais il a quand même bien dépanné quand je n’avais pas d’autres sacs sous la main. Les sangles extérieures permettent d’attacher beaucoup de choses mais on devient vite un sapin de noël !

Comme dit précédemment, ce ne sera pas le meilleur pour la respirabilité et on est vite en nage dorsale lorsque les températures dépassent les 20 °C ! Cela ne m'a pas empêché de faire de nombreuses randonnées à la journée mais je privilégie désormais plus un sac à dos avec une bonne aération dorsale.

En mode urbain, je m’en sers au quotidien pour ranger les affaires nécessaires pour aller à ma salle de sport ou à la piscine et ponctuellement en mode festival de musique ou plage. Le sable a par contre le salle inconvénient de se fourrer dans toutes les alvéoles du mesh de la mousse dorsale et du coup on ramène bien à la maison ;) !


En mode ski alpin

Il a été un très fidèle compagnon durant de nombreuses années pour mes sorties de ski alpine et freerando à la journée en station. J’ai apprécié son gabarit intermédiaire qui permet de ranger une poche à eau de 2 l même si la poche filet est un peu étroite, on arrive à la faire rentrer. Le reste du volume accueille sans problèmes le pic-nic, quelques accessoires et un peu de matériel photo.

Le godet de la pelle rentre parfaitement dans la poche extérieure. La poche sur la sangle abdominale permet de ranger un peu de snacks/mouchoirs/crème solaire et reste toujours facile d’accès.

Simple mais efficace, le réglage se fait de manière classique (par le bas) pour gérer la hauteur du sac, les boucles sont faciles à manier malgré le port de gants et la matière de la sangle est assez lisse pour coulisser sans peine tout en restant en position. Les sangles sont également équipées d’une sangle thoracique discrète et réglable en hauteur pour s’adapter à toutes les morphologies. Le réglage en hauteur se fait par des passants en plastiques et reste moins pratiques que les glissières que l’on a sur les sacs actuels.

Les sacs Dakine sont (sur)équipés de sangles à tous les niveaux, ce qui imposent d’avoir de la vigilance pour ne pas avoir des longueurs qui pendent et peuvent s’accrocher à tous moments. J’ai connu quelques surprises avec les télésièges !

Au niveau du confort de portage, le matelassage dorsal est très bien pensé et efficace lorsqu’on est chargé. Les brettelles du sac sont très ergonomiques et assurent un très bon maintient lors des descentes. Après toutes ces années, les mousses sont moins efficaces mais garde un confort respectable.

La modularité de ce sac m’a toujours beaucoup plu car les nombreuses sangles et l’organisation des poches principales permettent de pouvoir ranger et fixer pas mal d'accessoires et vêtements quand il faut enlever des couches.

Au niveau solidité, la toile utilisée est d’une solidité incroyable. Après 5 années d’utilisation et beaucoup de freerando, le port en diagonal des skis a occasionné 2 coupures franches : j’ai alors cousu une pièce pvc que j’ai recouverte de polyglutène (cf photo) et depuis rien à bouger et surtout aucune autre déchirure dans le textile.

Concernant les zips et les scratchs, la qualité des matériaux est excellente : tout est toujours fonctionnel et notamment les scratchs qui permettent de tenir manche ou piolet sont toujours aussi puissants. Le mesh composant les mousses dorsales n’ont pas bougé d’un iota comme en atteste la photo donc waouh ! Les clips latéraux pour tenir les accessoires n’ont subi aucun dommage et reste toujours aussi efficaces.

Le seul accessoire dont le temps et le froid a eu raison est le clip sur la bretelle poitrine pour fixer la pipette de la poche à eau mais c’est arrivé en 2019 !

Depuis une dizaine d’année, je l’ai moins utilisé au profit d’un sac « airbag ».


Verdict!?

 Confortable et avec un excellent maintien, c’est un sac de ski que l’on peut utiliser pour un bon nombre d’activités ne se limitant pas à la glisse alpine. Il est très bien accessoirisé et les matériaux utilisés restent en très bon état après 20 ans d’utilisation. Il pèse un peu au regard de la concurrence actuelle mais si la légèreté n’est pas votre priorité absolue alors foncez sur ce modèle d’occasion ou neuf. La solidité caractérise ce sac emblématique de la marque mais les productions du 21ème siècle seront-elles aussi durables ?

Pour qui ?

A tout passionné de sports de montagne

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