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Note moyenne 9,4/10
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Bloody Mary. Un célèbre cocktail à base de jus de tomate ? Le genre de petite douceur qui manque au bivouac après une grosse journée de marche ? Si vous aurez malheureusement toujours soif au moment de l'apéro, vous n'aurez en revanche plus jamais froid le soir venu, emmitouflé dans le célèbre duvet de la marque pyrénéenne Valandé.
Je n'ai pas testé 50 sacs de couchage, tout au plus une demi-douzaine, et encore. Mais je dois bien avouer que celui-là explose tous mes repères en la matière.
La bête :
Je passe sur les caractéristiques purement techniques, disponibles par ailleurs sur les sites du fabriquant ou des revendeurs, en rappelant tout de même qu'il s'agit d'un sac 3 saisons (voire 4 en étant habillé dedans), garni en duvet d'oies et qui est jumelable, ce qui est un excellent moyen de créer des liens avec la faune de montagne qui aurait la bonne idée de poser le bivouac à côté du votre.
3 tailles sont disponibles (200, 215 et 230 cm) ainsi que 2 positions de fermetures (gauche ou droite), dues à la possibilité de jumelage. Le produit est fourni avec une housse de transport, qui comprime assez bien le sac (même si c’est toujours trop gros, dans l’absolu !), et une housse de stockage, beaucoup plus lâche.
A peine sorti de sa housse, le sac présente les stigmates de la compression, en ayant un aspect rabougri, applati. Mais passé une dizaine de minutes, c’est assez magique, le gonflant naturel de la plume et du duvet d’oie fait des merveilles. Les 800 Cuin+ annoncés par le fabriquant se voient à l’oeil nu, dans la vraie vie ! On se sent enveloppé (pas gros, hein ? juste un peu enveloppé) dans un cocon réconfortant, soyeux et très isolant.
Une fois dedans, la sensation de confort est sensible, et la douce chaleur du corps reste emprisonnée pour maintenir l’Homme - ou la Femme - ou les deux, c’est selon, bref, pour maintenir la bête au chaud et lui permettre une récupération optimale. Normé à -5°C en confort, j’ai eu l’occasion de tester le Bloody Mary sous des températures plus clémentes, autour de 10°C sans ressentir aucun problème de surchauffe. La plume d’oie régule bien, et si vraiment le besoin s’en fait sentir, l’ouverture quasi intégrale du sac permet de bien ventiler. La polyvalence d’utilisation dans les plages de températures très larges (de -15° à +15°C en confort selon moi et jusqu’à -32°C en extrême selon Valandré) est LE point fort de ce modèle.
Les dimensions sont assez bien étudiées. Pour ma part, je déteste la sensation d’avoir les pieds serrés, et la découpe « sarcophage » trop prononcée peut-être problématique. Mais sur ce modèle, j’ai la place de remuer un peu dans le sac, ce qui est sans doute un moins en terme de pure isolation thermique, mais un net plus côté confort. Pour rentrer mon 1,72m, j’ai opté pour la taille M qui me convient parfaitement, et qui est suffisamment large au niveau des épaules pour s’autoriser toutes les folies une fois le sac fermé. Et oui, en termes de plaisir, parfois, la taille compte...
Un mot sur les collerettes, qui permettent théoriquement de s’adapter encore un peu plus aux plages de températures : le sac peut être utilisée avec la grosse collerette « Marie-Antoinette », une plus petite, et sans collerette s’il fait trop chaud. Pour moi, ces accessoires relèvent plus du gadget qu’autre chose. Les possibilités d’ouverture et de fermeture évoquées précédemment ainsi que le fait de serrer (ou non) les tirettes suffisent à réguler la chaleur. Pire, les scratchs sont parfois gênants pendant la nuit en s’accrochant aux vêtements ou en griffant le visage ou le cou.
L’heure du bilan :
A 400€ prix catalogue, ça fait clairement très cher la nuit. Pour autant, la qualité Valandré est au rendez-vous, et même si, en portage, un sac de couchage est toujours trop gros et trop lourd, vous ne regretterez jamais de l’avoir avec vous la nuit venue, histoire de dormir comme un bébé, sous les étoiles de votre prochaine journée de marche.
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