9/10
Confort
Accroche
Solidité
Maintien
Stabilité
Amorti
4 avis |
Note moyenne 6,8/10
Tous les avis
18/08/2018 : Je complète et modifie cet essai au fur et à mesure que je découvre ces chaussures ! Car si après un peu plus d'un mois d'utilisation, 146 km et 5000 m de D+ je n'utilise plus uniquement ces chaussures pour répondre aux exigences du test mais parce-que je les apprécie vraiment. Je dois bien avouer que j'ai eu du mal à m'y mettre. Je vous invite donc à suivre l'évolution de mon avis au fur et à mesure, en espérant vous informer correctement !!! Bonne lecture.
Bon il fallait que je la fasse, passons si vous le voulez bien à la traditionnelle présentation pour ceux qui ne me connaissent pas.
Je me qualifie de traileur « moyen », trois à quatre sorties par semaine, 100 à 150 km mensuels avec en moyenne 4000m de D+. Je vis dans le sud de la France prés de Nîmes, et donc c’est plutôt cailloux et terrains secs, sauf quand je vais dans mes Cévennes natales du côté de l’Aigoual, plus humide.
Deux autres testeurs ont été sélectionnés, je vous invite à suivre aussi leurs premières impressions vous pouvez accéder à leur compte et vous y abonner par l’intermédiaire de la page « tests privées en cours ».
Je suis habituellement un fidèle et un adepte d’une grande marque parfois qualifiée par ses détracteurs de «supermarché» du sport, mais reconnue et appréciée pour sa politique agressive sur les prix. Je possède trois paires de baskets de cette marque. Une paire spécialisée pour la route et deux paires de trails , l’une pour les terrains rocheux et l’autre dotée d’une membrane « waterproof » pour les terrains plus boueux.
J’ai particulièrement apprécié ces dernières lors des 38 Km du trail de saint jacques au Puy en Velay qui s’est couru sur un terrain particulièrement humide.
Pourquoi parler de ces chaussures qui n’ont rien à voir avec les SCOTT KINABALU power qu’OUTZER me confie pour cet essai ? Hé bien parce que justement au premier abord je ne serai pas allé vers ce type de chaussures, premièrement et surtout en raison de leur prix. Environ 165 € qui correspondent peu ou prou au montant que j’ai déboursé pour mes deux paires de trail actuelles ! Qui du coup me permettent de m’adapter aux conditions et se répartissent la charge des entraînements me donnant une « autonomie » à priori d’environ (2x) 800 à 1000 km avant de devoir en racheter et ça pour le même prix qu’une seule paire de chaussures dites « haut de gamme ».
Je ne suis pas convaincu au premier abord que les chaussures de marques offrent des prestations et une polyvalence qui justifient la différence de prix, et comme j’essaie de résister aux arguments marketing ….
Ces SCOTT même si l’on peut les trouver en période de solde à des prix bien plus bas, sont des chaussures deux fois plus chères, sont-elles deux fois plus confortables, deux fois plus résistantes et participent-elles vraiment à plus de performances pour un coureur LAMBDA????
Vous l’avez compris ! Ce test c’est pour moi l’occasion de voir en toute objectivité s’il y a plus que du marketing derrière le prix des chaussures de marques,. Ce sera donc un essai sans concession auquel je vais me livrer, j’ai vraiment envie d’y croire et d’être surpris, mais ma raison à des doutes, voyons de quel coté la balance penchera!
Les Scott KINABALU power sont, toujours si l’on se réfère au prix, le haut de gamme des chaussures de trails de SCOTT, seules les power GTX sont au-dessus, elles ont une structure identique mais dotées d’une membrane Gore-tex. Si j’avais eu à choisir dans la gamme SCOTT, je pense que je me serai plutôt orienté vers les enduros qui sur le papier me semblent être plus en adéquation avec ma pratique, quoique ces « power » sont sur le papier très alléchantes.
Les « Power » sont présentées comme révolutionnaires et à destination de la nouvelle génération de traileurs !?!?J’ai l’air malin moi avec mes 53 ans, mais entre nous, c’est pas grave, c’est quoi la nouvelle génération de traileurs (ses) ? Il me semble bien percevoir un peu de marketing dans cette allégation!!!
L’accroche et l’adhérence sont les premières qualités mises en avant dans la présentation sur le site de SCOTT, l’accroche grâce au design des crampons de 5 mm et l’adhérence en raison des matériaux de la semelle. SCOTT vante en raison de ces deux choix « technologiques » une prédisposition pour les terrains humides…
Ce test privée commençant en Juillet et dans le sud de la France, vérifier cette affirmation ne sera pas chose facile, car le climat d’ici n’a absolument rien à voir avec celui du KINABALU qui donne son nom à ces chaussures et qui est une montagne de Malaisie, point culminant de l’îles de Bornéo avec 4095m !!! C’est semble-t-il dans cette région que la marque SCOTT a effectué la mise au point de ses chaussures de trail gamme 2018 !
Par autant, le confort et le maintien sur tous les types de terrain sont aussi revendiqués en raison d’une plaque intermédiaire et d’une « coque » rigide qui englobe l’arrière du pied.
Je ne parle pas des qualités « dynamiques » des chaussures avec un DROP de 8mm, aux performances améliorées selon le fabriquant par des technologies exclusives et dont j’avoue ne pas être de prime abord spécialement convaincu de l’efficacité...Attendons de voir !
Je vais donc commencer par tester la polyvalence de ces KINABALU POWER et en premier lieux le confort et la protection sur un terrain rocailleux qui ne semble pas être leur vocation première. Je sais pas vous, mais moi si j’investis plus de 100€ sur mes chaussures je suis plus exigent sur leur polyvalence et leur capacité à m’apporter du confort dans toutes les situations et pas uniquement quand le terrain est censé leur correspondre et ça quelle que soit la marque!
Premier point de vigilance, l’adhérence est souvent obtenue par l’utilisation d’un matériau assez tendre et souple ( comme les pneumatiques de nos voitures), c’est bien sur un terrain meuble et humide mais la question est :
Comment les semelles vont résister à l’abrasion du calcaire sudiste bien sec et bien chaud ???
À mon sens en la matière on a encore rien fait de mieux que le VIBRAM coté compromis résistance et fiabilité, peut être INOV8 avec l’incorporation du graphène dans les semelles.(OUTZER !! un petit test privé INOV8?).
Nous verrons bien ce que SCOTT nous a concocté coté semelle!
Pour le confort et le maintien je ne me pose pas trop de questions, les choix de conception me semblent cohérents et classiques, chausson sans couture, elles revendiquent 350g sur la balance ce qui les place en termes de poids entre mes MT-Kalenji et les XT6 waterproof, assez lourdes donc. Coté confort j’ai surtout hâte d’évaluer la « plaque intermédiaire » censée protéger des aspérités du terrain, nombreuses et particulièrement agressives par chez moi. En ce qui concerne le maintien il est sans doute bien assuré par la « coque » plastique qui ressemble un peu à ce que fait SALOMON avec ses S-lab mais en plus global sur les POWER avec lesquelles le talon est totalement « emballé » dans une coque en plastique et deux passants du haut fixent le tout ! Reste à voir si cette rigidité ne devient pas un handicap quand le pied est contraint de s’adapter à un dévers ou une aspérité!
L’avant pied et les orteils semblent eux aussi bien protégés la protection remontant assez loin…
Avec tout ça, le pied respirera-t-il suffisamment par temps chaud et sec?
Voilà pour le postula de départ et le tour du propriétaire, place à l’action ! parce qu’il y a du boulot pour avoir des éléments de réponses à toutes ces questions!
Je ne peux concevoir un test de chaussures sur simplement une ou deux sorties !! à ce prix, on voudrait bien savoir si après 400 ou 600 km le niveau de prestation est toujours là, donc je mettrai à jour cet article jusqu’à ce que je déclare les chaussures HS !!! Je vous rassure vous n’aurez pas droit à toutes les sorties , je vous propose de vous abonner à mon compte Outzer pour être averti des mises à jour (vous pouvez aussi me suivre sur STRAVA si ça vous dit!). Je vais essayer de vous faire partager la vie de ces chaussures SCOTT POWER avec quelques vidéos pour agrémenter le tout, et les liens STRAVA pour que vous ayez une bonne vision des parcours et des conditions du test…
Merci de me lire ! Et encore merci à OUTZER et SCOTT pour leur confiance !
RUN 1 !
Ouverture de la boite !
Une petite vidéo pour vous faire partager ce moment privilégié, l’ouverture de la boite et le début de mon premier essai privé OUTZER...
Au premier regard le côté « mastoc » de la chaussure est confirmé, Scott n’a pas fait dans la dentelle ! Surtout quand on regarde la chaussure de haut! Le mesh est très épais constitué d’un fil assez gros, esthétiquement ce qui me semble le moins réussi est l’avant de la chaussure, très arrondi et large, les pieds larges et aux gros orteils devraient pouvoir trouver leur place, sensation confirmé au premier essayage, y a de la place!
A mon avis l’ esthétique pâtit un peu de cet avant pied large et très arrondi, ce qui accentue le coté "pataud" de la chaussure.
D'autant que le plus souvent sur les chaussures , la semelle est en haut de la largeur du chausson puis descend en élargissement vers le sol alors que sur les Power il y a une sur-largeur à mi hauteur de la semelle (voir photo de profil) , cette forme augmente l' impression de volume de la chaussure, l'objectif est sans doute sans doute d'améliorer la rigidité, à l'essai la sensation visuelle de rigidité est confirmée.
L’avant pied de la chaussure s’articule assez bien et assez souple, pendant que tout l’arrière de la chaussure semble faire bloc et est très rigide !
La semelle de propreté respire la qualité ( plus je l'avoue que celle de ma marque habituelle).
19/07/2018- 06:15 une première sortie autours de la maison, premières sensations de course...A l’enfilage je suis tenté de serrer pas mal l’avant pied , parce que je trouve que la chaussure est large. Finalement au bout d’un kilomètre je serai obligé de m’arrêter pour relâcher le laçage une douleur étant apparue sur le coté externe de mes voûtes plantaires. La rigidité des chaussures se confirme donc et dans l’amorti aussi qui est assez « ferme ». Pour l’instant sur cette partie goudronnée ces chaussures ne se font pas oublier.
J’attaque les chemins de vignes des costières avec leurs célèbres galets qui constituent la spécificité du terroir des vins de costières. Des galets bien ronds avec entre un sol meuble et sablonneux, idéal pour fausser les appuis et avoir une première impression du maintien de ces KINABALU.
Effectivement les aspérités du sol sont bien isolées, les chevilles sont bien maintenues, mais le poids des chaussures reste présent, il est préférable de ne pas attaquer les appuis avec le talon car l’amorti est assez « ferme ». Rigidité aussi dans le chausson, là où avec certaines chaussures on a le sentiment que le chausson épouse le pied et l’accompagne on est ici plus dans le maintien et la contrainte. Je suis obligé d’écourter la sortie mon genou recommence à me faire mal et je ne veux pas insister, de retour après seulement 7 KM le côté contrainte et chaud de la chaussure se confirme en les quittant, la maille de mes chaussettes est imprimé sur mes pieds et les chaussettes sont trempées par ma transpiration…
Le coté « spécifique » pour ne pas dire « exclusif » de ces chaussures semblent se confirmer, amateurs de souplesse et de légèreté passez votre chemin, vous qui cherchez maintien et stabilité restez encore un peu , y a du potentiel dans ces chaussures !!!
Je propose aujourd’hui des conditions à « contre nature » à mes chaussures, un parcours de 10km en pleine canicule pour les Power dont la spécificité au temps humide et frais semble se confirmer.
Des Cailloux et de la chaleur donc pour apprivoiser ces chaussures, apprivoiser et bien le mot. Alors que certaines marques jouent sur la standardisation ces power ont une vrai personnalité, il faut manifestement apprendre à les connaître.
Des le départ je dois à nouveau reprendre le laçage c’est un peu agaçant, je suis déstabilisé par la largeur de l’avant pied. Alors que généralement le mesh enveloppe le pied , avec les power en raison de la largeur et du mesh très épais on a l’impression qu’il y a toujours un espace entre le pied et la chaussure. Peut-être aurais-je du choisir la taille en dessous ?
Au passage parlons de la languette plastifiée qui isole bien le coup de pied, mais plutôt que de la plastifier, Scott aurait peut-être du placer une poche pour ranger les lacets, je viens de passer dans un champ d’herbes sèches et je me retrouve avec les lacets pleins de petites boules qui s’accrochent sur toute leur longueur.
Premier trais de personnalité de ces powers, la différence de rigidité entre l’avant et l’arrière de la chaussure, plus que de maintenir la cheville, la pièce en plastique rigidifie en torsion et en flexion l’arrière du pied, pendant que l’avant pied est beaucoup plus libre pour épouser les dévers, c’est inhabituel.
Deuxième particularité l’option de privilégier l’adhérence sur l’accroche, mes MT sont sur le postulat totalement inverse , sur les MT des crampons espacés qui s’accrochent à la moindre aspérité avec une semelle qui se déforme pour les épouser. Les powers elles, ont de nombreux crampons et très rapprochés avec une semelle plus rigide, on accroche pas les aspérités mais on adhère à la surface.
Il faut donc que mon esprit et mes pieds s’habituent à ces paramètres.
Sur la fin du parcours je me suis même surpris à trouver les chaussures « confortables », je reste encore « en dedans » à cause de mon genoux qui me laisse tranquille mais que j’essaie de ne pas trop solliciter, la semaine prochaine j’espère trouver dans les Cévennes des conditions plus appropriées...A suivre donc !!
ENFIN ! de nouvelles sorties plus en adéquation avec les chaussures , orage post-canicule, moite humide puis chaude toujours dans les cailloux et le premier dossard sur un TRAIL nocturne de 30 KM (Trail des étoiles Filantes)
Voir le trail des Etoiles filantes Sur STRAVA
28 KM en cévennes-parcours 4 des Ceventrail
J’apprécie de plus en plus ce modèle en particulier la protection du dessous de pied, un petit bémol en ce qui concerne la protection de l'articulation du gros orteil, insuffisante à mon goût !
Demain j'essaie un nouveau laçage, car les lacets se desserrent régulièrement sinon j'envisage de les changer pour un modèle qui glissent moins et une poche à lacet serait vraiment la bienvenue !!! -1pt sur le confort et le maintien...
C'est toujours pénible de se rendre compte quand tu te lances dans une descente que tes chaussures sont un peu lâches alors que tu les as bien serrées au départ, et puis c'est difficile de prendre la décision de s'arrêter..Du coup tu continues et tu attends le prochain ravitaillement pour refaire les lacets...Mais attendant tes chaussures sont "lâches" et perdent en maintien!!!
Sur le maintien tant qu'on y est ! la "coque" plastique du talon apporte de la rigidité à l'arrière de la chaussure c'est évident (et un peu particulier au début) , et de la protection contre les cailloux, bien que ce n'est pas là que l'on tape le plus souvent, alors que l'articulation du gros orteil mériterait plus de protection qu'elle n'a pas ! par contre cette coque arrière n'est pas solidaire du chausson, elle ne participe donc que très peu à la stabilité et au maintien surtout quand les lacets se desserrent ! De plus de la terre et des herbes viennent parfois se loger entre la partie plastique et le chausson...Bref je ne suis pas sûr que l'amélioration de la chaussure apportée par cette partie plastique compense le poids supplémentaire qu'elle impose.
Il n'en reste pas moins, que parcourir 30km ne pose aucun problème d'échauffements ou de douleurs aux pieds où que ce soit !
Voilà maintenant un peu plus d'un mois que je cours avec les KINABALU.
Depuis le début les lacets me posent des problèmes, trop serrés ou pas assez, pas de poche pour les protéger...
Après plusieurs sorties en garrigues les photos confirmeront qu'une petite poche n'aurait pas été superflue... et puis comme j'en ai marre de m'arrêter pour les resserrer j'ai bien essayé un mode de laçage "auto bloquant".
Seulement voilà, comme deux passants sont sur la partie rigide en plastique, il n'y AUCUNE souplesse, et donc malgré la languette épaisse et en plastique , ça fini par faire mal !!!!
J'ai donc au final opté pour un laçage avec des lacets "élastiques", j' ai effectivement gagné en confort et ces lacets sont moins sensibles aux ronces et autres accroches "lacets"...Je vous laisse juge avec les photos..
Ha oui ! à surveiller 143 km de cailloux et les crampons commencent à être "entamés", à voir si ils se dégradent plus vite maintenant qu'ils sont marqués !
sortie de ce dimanche 26 août 2018
02 Septembre 2018 , temps de rentrée et la maison ne recule devant aucun sacrifice pour que le test de ces KANIBALU soit le plus complet possible.
Une sortie avec deux passages de gué dans le Gardon ! soit environ 13KM sur les 16 que compte la sortie effectués avec les chaussures mouillées!!!!
LE bien fondé du changement de lacets pour ces chaussures et que les lacets " élastiques" permettent d'atteindre un confort que je n'avais jamais ressenti avec ces chaussures !
donne tout son sens au maillage large du mesh que je qualifiais au départ de "grossier" .
En effet, les 13 kilomètres parcourus en ayant trempé les pieds deux fois dans le gardon n'ont posés aucun problème d'inconfort. A la sortie du gué l'eau s'est rapidement évacuée, les chaussures ne paraissaient pas plus lourdes et ne semblent pas avoir soufferts ( je vais maintenant surveiller de prés si les coutures se relâchent après cette expérience).
Une vidéo de la traversée sur mon compte Facebook!
8 Commentaires