9/10
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Note moyenne 9/10
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Sur le marché des sac à dos d'alpinisme, nous avons aujourd'hui l'embarras du choix, des produits aux fonctionnalités toutes plus ou moins semblables. Ce Gregory Alpinisto est un sac plutôt orienté haut de gamme (prix public = 200€), je considère donc tout au long de ce test, que les fonctions de base se doivent d'être parfaites.
A première vue, ce sac a tout pour plaire : Une grande poche principale verticale, deux fermetures par serrage différentes (une principale et une pour créer un compartiment en haut), une grande ouverture latérale (j'y reviendrai), 2 porte piolets, une poche à crampons et deux porte-skis. A priori du basique. Certes. Mais du basique super bien pensé! Pourtant, c'est dans le détail qu'on trouve quand même quelques points de mécontentement.
Tout d'abord, cette ouverture latérale : contrairement à certains (Deuter si vous me lisez..), Gregory n'a pas fait dans la demi-mesure et le double zip fait vraiment toute la longueur du sac. Et c'est super pratique, là où mon Deuter Guide n'avait qu'une ouverture partielle absolument pas pratique (et simple zip), ce Gregory permet l'accès à tout le sac.
Les zip parlons-en : il n'y en a que 3 sur l'ensemble du sac : l'ouverture latérale et les deux poches du rabat. Ils glissent super bien, semblent étanches (info non vérifiée par moi-même) et les tirettes sont larges, très facile à attraper avec des gants. C'est bien pensé, et c'est le genre de détail qui peut faire la différence quand on est un peu dans le jus, dans le froid, et qu'on veut juste facilement et rapidement attraper quelque chose dans le sac.
Continuous par ZE truc super pratique : cette poche à crampons sur le devant du sac. Elle est constitué d'un matériaux ultra-résistant et on sent que ça va durer dans le temps. Très pratique pour y caler des crampons donc, mais aussi un thermos, un bonnet, un APN ou toute sorte de chose qu'on veut à porter de main.
Enfin, le petit plus qui fait toute la différence pour moi : la présence de ce bivy pad 2 personnes intégré au sac. Dépliable, je m'en sert à toutes les sorties pour protéger mes petites fesses du froid et de l'humidité lors du casse-croute. Essentiel.
Comme on le sait tous, après 4h à crapahuter dans la neige, quelques centaines de grammes peuvent nous soulager un peu le dos. Pour ça, ce Gregory Alpinisto affiche un poids de 1600g (officiellement 1530g) sur la balance (j'ai mesuré). Pas foufou, mais pas mal non plus. L'avantage, c'est qu'on peut retirer la ceinture ventrale et/ou le rabat supérieur. Mieux, on peut même retirer le bivy pad intégré ainsi que l'armature métallique du sac.
Et on y gagne mine de rien, avec un poids qui passe à 1000g (964g officiellement).
Moi qui opté pour un Deuter Guide 2 ans auparavant, avec un confort très "allemand" (comprendre, un peu "raide"), j'avoue que j'ai été bluffé par le confort de ce Gregoy Alpinisto. Même chargé à plus d'une dizaine de kilos (snowboard dans le dos + boots + tout le tintouin), ce sac reste toujours aussi agréable à porter! Le dos n'est pas hyper travaillé pour être anti-transpi (comme chez nos amis de chez Osprey par exemple), mais il a l'avantage de bien descendre jusqu'en bas de la colonne vertébrale et de s'arrêter sur le coccyx. J'ai adoré! Et ça permet à la neige de bien moins s'infiltrer dans le dos lors d'une chute dans la peuf.
Au bout de quelques heures de marche, ça fait vraiment la différence. Ca permet également de pouvoir bouger et se pencher avec un sac qui épouse la forme du dos, contrairement au Deuter par exemple.
La ceinture ventrale serre bien tout autour du bassin et les bretelles sont suffisamment rembourrées pour ne pas lacérer les épaules.
Rien à dire sur cette partie, c'est un 10/10.
Eh bien... quelques points m'empêche de mettre une note parfaite à ce sac :
Tout d'abord, je trouve que les clips sont difficiles à manipuler. Ca devrait être un truc simple, mais le système adopté par Gregory ne me semble pas pratique, surtout avec des mains fatiguées par une prise sur un piolet ou un baton ou que sais-je. Idem pour la fermeture centrale du sac, qui permet de tenir le rabat en place : au lieu de mettre un simple clips, on se retrouve avec une sorte de crochet à mettre, difficile à défaire (et impossible à faire) d'une seule main. Mais pourquoi???!!
Aussi, parlons durabilité : un sac haut de gamme comme celui-là devrait, à mon sens, durer un paquet d'années. Et là, je me dois de constater que le choix des matériaux du dos et de l'intérieur de la ceinture n'est pas le bon. Au bout de 3 utilisations, je retrouve d'ores et déjà des traces d'usures sur la ceinture. What?! Mon explication : lors d'une sortie, je crois que le scratch de mon pantalon a frotté sur la ceinture... C'est balo en effet. Mais que restera-t-il de ce tissu dans 5 ans?
Outre ce choix de matériaux fragile (heureusement, le reste du sac est de bonne facture, hyper résistant à l'abrasion), je ne vois (sur leur site en tout cas) aucune mention de l'emploi de matériaux recyclés. Hélas, nous sommes en 2020 et il me semble que l'impact environnemental de nos produits outdoor est une donnée importante à la conception et lors du choix par le consommateur. Gros point noir à mon sens, bien dommage pour une marque aussi réputée et bien installée sur le marché du sac à dos outdoor.
Un sac à dos proche de la perfection, bien pensé, qui répondra parfaitement aux attentes des skieurs de rando/alpinistes. Sa polyvalence, son poids modulable et surtout son grand confort, en feront un compagnon de voyage très apprécié en dehors de nos activités hivernales (c'est mon cas).
Les plus écolos d'entre nous passeront cependant leur chemin car rien n'a été pensé dans ce sac pour réduire son impact environnemental.
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