Avis Petzl Sirocco 2017

J'utilise la première version du Sirocco de Petzl depuis plus d'un an maintenant pour la plupart de mes activités montagne : escalade (couenne et grande-voie), alpinisme (roche, glace et mixte) et ski (bien qu'il ne soit pas certifié pour cette dernière activité).

Après une forte hésitation entre ce modèle et le Météor de la même marque, le choix s'est tourné vers le Sirocco pour son poids : je voulais un casque confortable et qui sait se faire oublier même après de (très) longues journées en montagne. Et sur ces deux critères, le Sirocco marque un quasi sans fautes. 

Tout d'abord, le poids. Avec 165g sur la balance, ce casque est l'un des plus légers parmi l'offre actuelle et cela procure deux avantages à mon sens : les cervicales sont un petit peu mieux préservées en fin de week-end, surtout lorsque l'on a passé une bonne partie du temps le nez en l'air à surveiller son compagnon de cordée qui est passé en tête. Ensuite, un poids réduit, c'est également moins de poids lorsqu'il faut porter sur des longues approches. Cela peut paraitre dérisoire à certain, mais 40 grammes par-ci, 30 grammes par-là... et au final c'est toujours cela de moins sur le dos.

D'un point de vue du confort, le Sirocco répond là aussi à mes attentes puisqu'il arrive à se faire presque oublier. Le système de réglage par sangle y est pour beaucoup puisque ces dernières ne génèrent aucun point de compression. Elles se règlent de surcroit très facilement via une boucle à l'arrière. La jugulaire, quant à elle, se règle très facilement également et la boucle aimantée en facilite la fermeture même avec des gants.

Bien aéré, je n'ai jamais eu de sensation de surchauffe, ce qui est plutôt agréable en été. Les mousses internes sont confortables et amovibles ce qui permet de les laver.

Il y a cependant un petit bémol... lorsque comme moi, vous êtes entre les deux tailles de calotte proposer par Petzl (la taille 1 étant vraiment petite), vous vous dirigez vers la taille 2 et malgré un bon serrage des sangles et de la jugulaire, le casque peut se retrouver à glisser légèrement de coté, ou sur l'arrière, ou sur le devant lorsque vous êtes dans les gestuelles les plus retords de votre ascension. Un simple geste suffit alors à le remettre en place mais cette sensation d'avoir un casque qui glisse lorsque vous êtes complètement au taquet est pénible... et vous rappelle que le casque est bien là ! Ce phénomène est alors d'autant plus accentué lorsqu'une frontale est placée dessus. Pour éviter cela, je place la frontale directement sur ma tête et le casque par dessus. Les utilisateurs ayant un tour de tête plus important que le mien ne devraient pas être sujets à ce phénomène, d'autant plus que Petzl semble avoir corrigé ce "problème" avec la nouvelle version du Sirocco en retravaillant les deux tailles de calotte (Taille 1 et 2 pour la 1ère génération VERSUS taille S/M et M/L pour la 2nde génération). 

Pour en revenir à la frontale, ceux qui opteront pour un port plus classique de leur lampe utiliseront un système simple et efficace : deux encoches sur le devant comme sur la plupart des casques et un élastique de maintient à l'arrière. 

Enfin il est important d'aborder la question de la solidité et de la tenue dans le temps du Sirocco. En effet, si la calotte en polypropylène expansé permet d'atteindre un poids aussi dérisoire, elle est relativement fragile et marque rapidement. Un choc trop important viendra à bout de la calotte, notamment lorsqu'elle est sollicité en compression latérale, le casque n'étant pas conçu pour une telle sollicitation. Attention donc de ne pas mettre le casque en fond de sac avec une pression (latérale) trop importante dessus car vous pourriez avoir des surprises que même la mémoire de forme du polypropylène ne pourra rattraper. Le mien a connu "l'amour" bref des crampons dans le sac, et il ne s'en est toujours pas remis... (cf. photo). Ce casque sera donc toujours plus fragile qu'un casque "classique" en ABS mais il pourra vous durer longtemps si vous en prenez soin (un ami à le sien depuis le plusieurs années avec un nombre important de course au compteur). En outre, la texture non lisse du polypropylène fera que la couleur orange noircira par endroit.

Pour conclure, je suis très satisfait par ce casque puisqu'il remplit mes deux attentes principales pour ce genre de matériel :  la légèreté et le confort. Le Sirocco sait se faire complètement oublier mis à part lorsqu'il se met à glisser sur la tête lors des mouvements les plus retords en escalade (la tête plaqué contre le rocher ou un bras venant appuyer dessus, par exemple). Sa conception permettant d'atteindre un poids aussi léger le rend plus fragile et il faudra en prendre soin si vous voulez le garder dans le temps.