Avis Petzl Sirocco 2017

Les adeptes du light et du minimalisme, vont être servis.

Priorité à la protection, but essentiel de l'objet, il a la certification CE EN 12492, UIAA. Ces chiffres lui confèrent les aptitudes à prendre soin de votre tête en alpinisme et escalade. Pour le ski alpinisme ou randonnée, il pourra être utilisé en libre mais impossible de prendre le départ d'une compétition.

Étant donc certifié, inutile de remettre en cause ses qualités de protection.

Première approche du casque. On aime ou on déteste. En effet, cet orange, version casque de chantier, peut en rebuter plus d'un. Dans un sens, il a pour but de vous protéger, rien de tel qu'une couleur voyante pour être facilement repérable par les secours !!!

Vos camarades vous reconnaîtront facilement sur les falaises...

L'aspect est déconcertant. Au premier abord, on dirait du polystyrène d'emballage. En fait, il s'agit de polypropylène expansé. Ajoutez-y des mousses intérieures scratchées pour le confort, des sangles et un clips pour le maintien vous obtenez votre sirocco.

Ce "polystyrène" détient une mémoire de forme. Lorsqu'il prend un choc ou est compressé, il retrouvera toujours sa forme initiale. Fabuleux, me direz-vous, il y a tout de même un hic. Il gardera aussi les traces d'impacts de rochers, les griffures ou rayures de tout frottement abrasif.

La prise en main est sidérante. C'est du light, super-light. Il est donné à 165 grammes. Sur ma balance, cela donne exactement 165 grammes. Une fois sur la tête, le réglage est aisé par une unique sangle située à l'arrière. Lorsqu'elle est tendue et en place, même sans la jugulaire, le casque reste collé à votre tête. On est surpris par l'efficacité de maintien par une si simple et fine sangle. Il ne reste plus qu'à clipser la jugulaire. Là aussi, c'est efficace. Les deux boucles sont aimantées. En les approchants l'une de l'autre, elles viennent se solidariser AUTOMATIQUEMENT. Moyen très efficace, que j'ai pu tester avec des gants, d'une seule main et avec les doigts engourdis... Les premières fois, on arrive à peine à y croire qu'on vérifie systématiquement la bonne fermeture. Habitude que l'on perd assez rapidement par la sûreté du système.

Les 2 mousses intérieures font le job. Elles sont confortables et scratchées afin de pouvoir les laver.

Comme tout bon casque qui se respecte, il y a de quoi fixer votre lampe frontale.

Le système de blocage est constitué de deux appendices à l'avant et un élastique avec crochet à l'arrière. Il n'est pas évident de glisser l'élastique de la frontale sous les deux appendices. Il faut même les écarter du casque avec un objet fin et rigide. Une fois en place, ça ne bouge pas d'un poil. L'élastique à l'arrière avec le crochet est efficace et aisé à mettre en place.

Pour les adeptes de caméra embarquée, je ne me risquerai pas de coller le pads sur cette matière particulière. De toute façon, l'efficacité de protection n'est plus garantie lorsque vous coller ou modifier le casque. La solution sera de placer votre caméra sur un bandeau et la mettre sur le système de fixation de la frontale.

Enfin, la ventilation du casque est efficace en été. Pour les basses températures, il faudra mettre un bonnet en dessous.

A l'usage, le sirocco se fait oublier. Il est tellement léger et ne bouge pas du tout. Vous vous rappellerez de sa présence lorsqu'il encaissera un choc à la place de votre tête. Comme lors d'un passage sous un toit ou dévers, avec un redressement prématuré...