Avis Adidas Terrex Terrex speed Ultra M 240

Toujours à la recherche de la chaussure idéale pour envisager les ultratrails sans bobos (je parle des orteils). Je suis de longue date une adepte de la marque, sur route je reste fidèle aux modèles adidas qui me satisfont parfaitement, et où je trouve toujours mon bonheur (Boston, adios, solarboost). Alors quand j'ai vu ce modèle au beau design, estampillé ultra et conçu avec le coureur professionnel Tom Evans. 

Côté accroche : A première vue, lorsque l'on regarde les crampons, on peut être sceptique, ils ne sont pas très gros. Ils ont été inspirés des pneus de VTT pour graviers et gravillons. J'ai testé les chaussures sur 30 km en montagne, avec de l'herbe un peu humide, des pentes moyennes, des chemins avec du gravillon et franchement j'ai vite pris de l'assurance. La semelle tient hyperbien, et je n'ai pas dérapé sur les gravillons, ce qui arrive souvent. Il me reste à les confronter sur une sortie vraiment humide avec du terrain bien gras. 

Côté dynamisme : les sensations dans cette chaussures sont proches des modèles compétition de route (Boston par exemple). C'est léger, ça envoie, le pied ne s'écrase pas. Certes, l'épaisseur de l'amorti est fine, mais le boost reste efficace, aucune gêne pour manque d'amorti. Chaussure à ne pas conseiller à des coureurs lourds. Personnellement j'ai choisi le modèle homme car j'ai le pied plutôt large, mais il existe aussi en modèle femme, qui peut-être me conviendrait aussi. 

Côté confort, je retrouve les points fort de la marque : le pied respire bien à l'intérieur, aucun point de compression. Sur cette première sortie, mes orteils n'ont pas souffert, mais j'attends de voir sur une sortie du plus longue avec des pentes à pourcentage plus élevé. Il faut au moins une compétition d'environ 50/60 km pour être sûr de ce côté là. Je rêve de retrouver un modèle comme la XT ou la Riot qui permettaient d'arriver au bout d'un ultra sans un ongle abîmé, sans une ampoule. Ce qui peut conduire à l'abandon d'une course, ce qui m'est arrivé avec un modèle Agravic, au bout de 45 km de course seulement. 

Côté longévité, il faudra voir également. Pour moi, une chaussure de trail doit pouvoir durer presque 1000 km, vu le prix, c'est le mininum que l'on puisse demander. Quand j'entends des vendeurs en magasin qui me disent que les chaussures de trail sont faites pour faire 400/500 km, je suis un peu scandalisée, au vu du prix. 

J'ai eu acheté des modèles qui n'ont pas tenu ce kilométrage : semelle explosée (hoka), mesh déchiré (sportiva akasha), à peine 350 km pour les HOKA, et 600 environ pour les sportiva. 

Mon dernier modèle XT a 800 km et je vais encore faire au moins 200 km avec, même s'il y a deux petits trous au niveau de la pliure intérieure du pied. Mon astuce : du TAP pour réparer (que j'utilise aussi sur les vêtements, super efficace et il y a juste à coller, ça tient à la machine à laver). 

Côté look : Un beau modèle bien réussi, avec un mesh respirant qui a l'air solide et un renfort au niveau du gros orteil (un endroit où certains coureurs trouent souvent les chaussures). Le problème, c'est que les belles couleurs flashy ne le restent pas longtemps, une seule sortie suffit, mais bon, achète pas des chaussures pour qu'elles restent belles, sinon on les laisse au placard. J'aurais mis un lacet un tout petit plus épais, il me parait fin, à avoir à l'usure. 

Point négatif : Le prix. Ce type de modèle chez adidas était toujours autour de 140 euros, cette fois ils l'ont monté à 180, c'est exagéré, ils ne sont pas les seuls à le faire, du coup, on ne peut acheter ces chaussures qu'en promo ou en solde.