Avis Hoka One One Mafate Speed 2016

Ayant augmenté la fréquence de mes entraînements, je souhaitais courir avec des chaussures plus confortables à la descente afin de réduire, dans la mesure du possible, la fatigue articulaire. Cela fait maintenant quatre mois que je cours régulièrement avec les Mafate Speed, après un premier essai eu au pied de la Chartreuse. Depuis, je les ai utilisées pour des verticales races, des entraînements hebdomadaires et des sorties longues en montagne.

Lors de ma première sortie, la première chose qui me vient à l'esprit, c'est la rigidité d'ensemble de la chaussure. La densité de la semelle extérieure y est pour beaucoup. Pour les premières foulées, sur une pente goudronnée et progressive, le profil incurvé de la semelle ne me pose pas de problème, la foulée se fait de manière naturelle, je me retrouve confortablement sur l’avant du pied. C’est plutôt la fermeté de la semelle extérieure de la Mafate qui me surprend. Un quart d’heure plus tard, je monte en intensité sur un sentier forestier qui me sert de référence (1,4km, 18%, 245d+). Dans le sentier monotrace, la dynamique générale de la chaussure me laisse un peu pantois, les sensations ne sont pas vraiment là, la Mafate se révèle un peu pataude mais étonnamment le déroulé méta-rocker (semelle incurvée sur 50% de la surface de la chaussure) fait le travail, c'est très efficace même si je n'ai pas beaucoup de sensations, j’améliore mon temps de plusieurs secondes.

J’attends la descente avec impatience, je sais que c’est le point fort des Hoka. Après avoir repris mes esprits, j’attaque la descente composée d’une succession de petits lacets qui tournent court qu'il faut aborder énergiquement. La descente n’est pas mon point fort mais avec les Mafate aux pieds, je me sens pousser des ailes. Le retour, la relance de la chaussure m'amènent à attaquer la pente sans concession et avec des sensations à la clef ! Galvanisé, je déboule cinq minutes plus tard sur le large sentier en contrebas.

Changement de rythme avec quelques foulées sur le plat, la chaussure se comporte bien, là aussi le déroulé est facilité par le « rockering », pas de mauvaise surprise au contraire.

Cinq cents mètres plus loin, je m’engage de nouveau dans la forêt de pins, sur un petit sentier en pente douce, alternant entre bosses et descentes bien roulantes. Le meilleur est à venir. J’enchaîne les bosses à vive allure tout en jouant avec les mouvements du terrain, j'accélère, je saute les pierres qui se dressent sur mon chemin, chauffé à bloc par le potentiel de la chaussure. C’est indéniable, les Mafate permettent de relancer copieusement, comme une bonne paire de jantes sur un vélo, leur potentiel semble sans limite pourvu qu’on ait les jambes !

Sur des sorties plus longues (34km et 2800 mètres de dénivelé ~ Recoin/Croix de Belledonne), je finis quasiment sans douleur lancinante au niveau des articulations, ce qui n’est pas négligeable.

Cependant l’étroitesse du chaussant occasionnent quelques brûlures légères sous les orteils. Attention aux pieds larges donc.

C'est sûr les Mafate sont faîtes pour les sorties de plusieurs heures, elles feront la différence dans la descente où leur stabilité, leur capacité à rebondir pour éviter un obstacle tout en garantissant le meilleur amorti de la chaussure de trail du marché, vous donnerons forcément goût à l'exercice. Cette même stabilité et l’accroche de la chaussure rassurent dans les pentes raides, même dans les pierriers qui s’effritent et glissent sous le pied. Quant aux terrains techniques et rocheux, qui requièrent de la précision, la Mafate Speed s’en sort honorablement mais ça n’est clairement pas son terrain de prédilection.