9/10
1 avis |
Note moyenne 9/10
Tous les avis
J'ai pu tester cette veste haut de gamme en toutes saison et sur plusieurs activités différentes : ski en station, ski de randonnée, alpinisme facile et même véloski.
Je vais diviser ce test en 3 parties, en détaillant tout d’abord la très bonne qualité du produit (détails techniques, finitions, tenue dans le temps), puis en décrivant les principales utilisations que j’ai pu en faire : ski toute neige en station et ski de randonnée et alpinisme facile.
1. Qualité du produit :
Description :
Pour plus de détails, se référer à la description Ortovox très bien faite : https://www.ortovox.com/fr/shop/hommes/merino-guardian-shell/3l-guardian-shell-jacket-m/
remarque : de mon point de vue, une veste membrane, « hard shell » dans le jargon, est une veste laminée 3 couches : couche externe protectrice et déperlante + membrane assurant l’imper-respirabilité + couche intérieure pour l’ergonomie et la respirabilité.
La « Guardian Shell » se démarque nettement dans l’univers des « hard-shell » destinées au freeride, ski-rando, alpinisme. Dans ce monde dominé par la technologie Gore-tex, Ortovox a choisi la membraneToray Dermizax® EV. Surtout, la marque a choisi une couche intérieure en laine de mérinos (90 g/m2). Ce choix révolutionnaire permet non seulement un meilleur contact avec la peau mais surtout d’exploiter toutes les qualités de ce produit : respirabilité, effet tampon sur la transpiration, limitation des mauvaises odeurs.
Propriétés techniques :
- imperméabilité : 20 000 Schmerber (=capacité standard pour les vestes haut de gamme de ce type)
- Transpirabilité : 20 000 g / m² / 24 h (= assez grosse capacité, difficile de comparer aux autres car la plupart des marques utilisent le RET -> résistance à évacuer la transpiration, en énergie par gramme de transpiration évacué). On est donc dans une capacité normale de respirabilité pour une veste membrane de cette gamme de prix.
- Poids = 798 g => un peu lourd comparé à d’autres vestes techniques sur ce segment de marché telle que la « Alpha SV » chez Arc Teryx (490 g) ou la nouvelle « futurelight summit series » de the North Face (660 g). En outre, la veste Ortovox est bien plus volumineuse que les deux précitées. Ces détails s’expliquent sûrement par le mérinos (on a rien sans rien…). Néanmoins, comme en rando et en alpi on porte quand même souvent la veste dans le sac à la montée, ça compte !
Enfin, il faut noter l’effort de la marque à propos de sa responsabilité sociétale et environnementale. Avec son label « Fair Wear », l’utilisation de laine mérinos équitable et tout un programme de protection (https://www.ortovox.com/fr/ortovox/durabilite/), Ortovox en a fait un axe principal de sa politique de développement.
Jupe pare neige pour les journées de grosse poudre, qui s'enlève par un zip discret, on gagne alors un poids non négligeable.
Avant utilisation :
Les photos sont là pour illustrer le propos, n’hésitez pas à les consulter :)
Magnifique ! Les finitions sont vraiment très bonnes ! L’engagement pris par cette marque Munichoise (Deutsche Qualität…) pour une qualité irréprochable se ressent directement.
Design global très sympa, fermetures très soignées, coloris sympa.
A noter, la coupe est plutôt ample (« loose fit »), ce n’est pas ce que je préfère mais ça aura son importance !
On apprécie le touché extérieur de la veste, mais aussi et surtout le touché intérieur en laine mérinos.
Elle est également très flexible et s’adapte donc bien à celui qui la porte (nombreux élastiques pour ajustement).
Après usage :
Comme donné ci-dessous, j'a pu tester la veste en de nombreuses situations. J’essaie d’en prendre bien soin, et grâce à la haute qualité du produit, l’usure est pratiquement invisible : bien malin qui arrivera à détecter les photos début vs fin de saison. Usure visible à un seul endroit : mérinos en bordure de couche extérieure (cf photo). Je n’explique pas trop cette usure : frottements… ? Si jamais les équipes techniques lisent ce texte et qu’elles sont prêtes à répondre, je suis preneur.
2. Utilisation en station :
Je classe dans cette catégorie, toutes les journées où j’ai acheté un forfait. L’utilisation majoritaire est donc en descente.
Cette veste constitue, comme son nom l’indique, un bon bouclier contre le froid. En cas de tempête, réglez les élastiques, mettez la capuche, remontez le col et vous êtes parés ! Le selfie en pleine tempête montre toutes ces propriétés. La capuche s’ajuste vraiment bien sur le casque et parvient à ne pas trop limiter le champ de vision. Seul tout petit bémol, le col tempête a tendance à s’humidifier avec la respiration, bien penser à l’aérer de temps en temps.
L’étanchéité de la veste est très bonne : aucun problème d’étanchéité, même avec le dos plaqué contre le siège plein de neige, ou bien couché dans la neige (test effectué). Grâce à la coupe large, on se sent vraiment protégé de partout et quelle que soit la position (même quand on reserre la chaussure de ski…).
Le mérinos permet de ne porter qu’une sous-couche manche longue la plupart du temps, la thermorégulation se fait naturellement. Moi qui ait toujours tendance à terminer trempé par ma transpiration sur les pistes, je suis aux anges.
La poche forfait est très pratique, bien positionnée.
Les bandes scratch au niveau des mains sont très flexibles. C’est très appréciable pour améliorer l’interface gants / veste, surtout quand on est en Snowboard. Néanmoins, il n’y a pas de doublure lycra qui prend le pouce comme sur d’autres veste. Dans la poudre, lorsqu’on veut se relever en Snowboard, on a donc parfois la manche qui glisse et remonte… Pas très agréable.
3. Utilisation en rando : tout type de sortie et même du véloski :
Comme prévu, un peu volumineuse dans le sac au printemps, où on ne l’utilise qu’à la descente. Néanmoins, en conditions hivernales, la veste remplie bien son rôle : on arrive à réguler sa température correctement grâce aux grandes aérations sur le côté (plus éventuellement les grandes poches zippées), et aux propriétés du mérinos. La laine va absorber le trop plein d’humidité lorsque l’air commence à être saturé (trop de transpiration) pour remettre ce trop plein d’eau plus tard sous forme vapeur et terminer donc la vaporisation. Ainsi la membrane n’est jamais saturée en eau et peut être utilisée au maximum de ses possibilités.
Utilisé en septembre lors des chutes de neige importantes pour une sortie véloski à Chamrousse, la veste m'a rendu de fiers services à la montée (de nuit avec le froid, l'aspect coupe vent et respirant ont fait des merveilles) et surtout à la descente, en plein blizzard de neige fondu ! Grâce à elle j'ai eu tout le haut du corps protégé, l'humidité n'est pas parvenue à rentrer !
4. Utilisation alpi facile :
Mêmes qualités que l'utilisation ski de rando, les larges aérations permettent de bien ventiler à la montée. Encore une fois, la laine de mérinos est un réel confort. L'amplitude permis par une veste de ce type est assez importante et agréable. Néanmoins une fois sur le sac, c'est vrai qu'elle prend de la place. D'autre part, je ne me suis pas trop frotté au cailloux mais vu sa composition, pas sûr qu'elle résiste aussi bien qu'une véritable Hardshell faite pour l'alpi.
Détail technique pratique : Zip fermeture veste dans les 2 sens, cela permet d’enfiler et de positionner facilement son baudrier !
Avec un baudrier, les rangements sont toujours accessibles et toujours aussi volumineux : c’est très appréciable !
Conclusion :
Une veste d’un très bon niveau technique à la qualité irréprochable. Son atout majeur reste son confort exceptionnel quel que soit les conditions. Cette veste est néanmoins plutôt orientée « descente », synonyme plutôt de freeride. Elle aura néanmoins toute son importance pour vos sorties rando par temps très froid ou par tempête. Pour les sorties printemps à la force du jarret, mieux vaut lui préférer une troisième couche plus légère.
De même pour l'alpinisme, elle conviendra pour les courses faciles mais dès qu'il faut vraiment frotter contre le caillou, j'ai peur qu'elle s'abîme rapidement.
Aucun commentaire