Avis Petzl Swift RL 2021

Trop limitée avec ma lampe frontale de 150 lumens, j’ai opté pour la SWIFT RL de Petzl qui annonce jusqu’à 900 lm.

J’utilise une frontale lors des départs de nuit pour faire de grosses randonnées ou des courses d’alpinisme. Je l’utilise aussi pour visiter des grottes. Je ne parle pas de spéléologie, mais de promenades dans de petites grottes praticables.

La SWIFT RL dispose de deux modes, avec trois niveaux d’éclairage pour chacun : un mode standard qui peut éclairer jusqu’à 550 lm et un mode RL, pour « Reactive Lightning », qui ajuste la lumière diffusée en fonction des besoins (obscurité plus ou moins importante, obstacles…). Ce dernier mode peut éclairer jusqu’à 900 lm, mais uniquement lorsque le capteur de la lampe « juge » que c’est nécessaire, afin d’économiser l’autonomie de la batterie.

Sur le terrain, voilà ce que donne le mode RL : en montant, la lampe n’éclaire pas au maximum, car le capteur détecte le sol à une distance trop rapprochée pour juger qu’il faut éclairer en 900 lm (Or, quand on commence une sortie de nuit, en général, on monte). Lorsque le mode RL ne « pousse » pas jusqu’à 900 lm, il éclaire avec 300 lm ou même 100 lm seulement.

Dans les grottes, où l’obscurité est pourtant totale, le capteur juge aussi qu’il n’est pas nécessaire d’éclairer en 900 lm, car il détecte de nombreux obstacles (parois, plafonds… Voir la photo). Dans les « veines » un peu étroites, j’aimerais une puissance d’éclairage optimale pour voir ce qu’il y a au fond, là où je ne peux pas accéder, mais je ne peux pas atteindre les 900 lm. Je dois donc choisir le mode standard et bénéficier de 550 lm seulement.

En forêt, idem, le capteur détecte les obstacles plus ou moins rapprochés que sont les arbres et empêche la lampe d’éclairer à pleine puissance.

En résumé, le principe du Reactive Lightning, c’est une bonne idée. 900 lm, c’est sacrément alléchant pour une lampe qui ne pèse que 101 grammes et qui est peu encombrante (guère plus grosse qu’une ACTIK), mais c’est bien difficile de profiter de ces fameux 900 lm qu’on nous promet. Je pense que les 900 lm peuvent être atteints lorsque l’on marche ou court par nuit noire, sur terrain plat et dégagé, ce que je ne fais pas.

Au pire, on a une lampe qui atteint 550 lm si on l’utilise en mode standard. J’aurais aimé que le mode standard permette aussi d’atteindre 900 lm, même si l’autonomie de la batterie s’en serait forcément ressentie. Pour mon cas, ça ne m’aurait pas gênée pour les visites de grottes, car je n’y reste jamais plus d’une heure de suite.

Je précise d’ailleurs que cette lampe frontale n’est pas adaptée à la spéléologie, car elle n’éclaire pas suffisamment et, surtout, elle n’est pas étanche. Elle supporte seulement une légère averse, mais n’est pas conçue pour se déplacer dans l’eau comme la pratique de la spéléologie l’exige parfois.

Lorsqu’on allume la lampe, elle se met automatiquement en mode RL. On passe en mode classique avec un appui long sur le même bouton. J’ai fait plusieurs essais pour choisir le meilleur éclairage, mais au bout de plusieurs changements, je ne savais plus trop dans quel mode se trouvait la lampe.

Cette lampe reste tout de même un bon compromis au vu de la puissance d’éclairage, le poids, l’encombrement, le confort et même le prix : 100 euros, mais on la trouve parfois à moins de 80 euros en promo sur Internet.

Elle est alimentée par une batterie rechargeable. Elle n’est pas hybride ; il n’est donc pas possible d’utiliser des piles à la place de la batterie. Pour prévenir les pannes de batterie, il faut acheter une autre batterie (pas donnée : 50 euros tout de même) ou prévoir une deuxième frontale. La lampe dispose d’un voyant de charge précis et gradué de 20 % de charge en 20 % et d’un bouton « LOCK » pour éviter les allumages intempestifs qui pourraient décharger inutilement la batterie.

A noter qu’il est possible de racheter le bandeau élastique pour une dizaine d’euros, lorsqu’il est trop détérioré. La lampe existe en trois couleurs : blanc/orange, blanc/bleue et blanc/noire.

Je regrette que cette lampe ne soit pas fabriquée en France, comme c’est le cas de plus en plus de produits PETZL.